Pully impose à l’Etablissement cantonal d’assurance d’utiliser moins le sol
Les élus de Pully ont porté un petit coup de canif au projet de reconversion de l’ancien siège administratif de l’Etablissement cantonal vaudois d’assurance. Le projet de construction et de transformation de quatre bâtiments doit tenir compte d’un indice d’utilisation du sol plus faible que souhaité par le propriétaire.
Crédit image: Michel Glenn
L’Etablissement a déménagé à Lausanne l’an dernier, ouvrant ainsi des perspectives pour son site à Pully.
Pourtant voulue par la législation fédérale, la densification du bâti plaît de moins en moins. L’Etablissement cantonal vaudois d’assurance (ECA) en fera les frais à Pully, dans son projet de reconversion de son siège administratif. Le Conseil communal vient en effet d’amender en profondeur le plan d’affectation élaboré par la Municipalité à ce sujet.
A l’origine de ce plan de quartier, le déménagement de l’ECA dans son nouveau siège administratif, à Lausanne. Une concentration qui ouvrait des perspectives d’investissement immobilier. Dès lors, les quelque 10'000 m² à disposition à Pully – à proximité du lac - étaient donc disponibles. L’Etablissement vaudois y projette quatre bâtiments, comprenant du logement pour trois d’entre eux. Le quatrième, à savoir le bâtiment administratif, étant réparti entre des activités de bureau, de formation, l’accueil de sociétés, etc.
Crédit image: Etablissement cantonal vaudois d'assurance
Le siège de Pully de l’Etablissement cantonal vaudois d’assurance ne pourra pas être transformé comme son propriétaire le souhaite.
Le projet de l’ECA a fait l’objet d’un concours immobilier en 2018 déjà. L’Etablissement a souhaité poursuivre une politique immobilière « socialement responsable et protégeant l’environnement ». Le plan de quartier comporte d’ailleurs plusieurs dispositions allant dans ce sens. Comme le recours à des essences indigènes pour les plantations, de hautes performances thermiques pour les bâtiments projetés.
Les riverains s’estiment
lésés
Toutefois, plusieurs élus communaux ont repris les arguments de divers
opposants à ce plan d’affectation. Quelques propriétaires riverains ont fait
remarquer à la commune que le projet ne conférait le droit de construire sur
place qu’à un seul maître d’ouvrage. Ce qui aliénait leurs droits, selon eux,
et qui conduisait à une densification jugée excessive par le voisinage. Le
Conseil communal a fini par accepter ces arguments et a réduit l’indice d’utilisation
du sol à 1,2. L’ECA en a pris acte et est en train de revoir son projet pour l’adapter
à cette nouvelle donne.