La Préhistoire du Jura demande un nouveau centre de recherche
Le Gouvernement jurassien est déterminé à valoriser le riche passé préhistorique cantonal en dotant le musée Jurassica de Porrentruy d’un nouveau centre de recherche et de conservation des collections. Il présente un projet de 8 millions à cet effet.
Les empreintes de dinosaures du Jura ont retrouvé leur quiétude sous l’autoroute de la Transjurane, mais leur impact sur la mémoire de ce pays s’en trouve bonifié. La découverte de nombreux témoins du passé préhistorique de la région a propulsé celle-ci sur la scène muséographique mondiale. Toutefois, les objets déterrés par ce chantier autoroutiers cherchent un nouvel écrin en Ajoie.
Mise en valeur
Le Gouvernement jurassien veut mettre en valeur ce patrimoine inestimable en faisant construire un centre de recherche et de conservation de ses collections paléontologiques, archéologiques et des sciences naturelles. En clair, il s’agit de mettre en valeur cette richesse, actuellement répartie entre des locaux à Delémont, le château de Porrentruy et le musée Jurassica du chef-lieu ajoulot. Une extension à la villa Beucler de Porrentruy, qui abrite le musée, est ainsi prévue. Le bureau d’architectes déjà mandaté par concours est prêt à se lancer. Il ne manque plus que le feu vert du Parlement jurassien, appelé à se prononcer sur un crédit d’engagement de 8 millions de francs.
Surface muséale agrandie
Baptisé Origines, le projet consiste dans la construction d’un nouveau bâtiment, adjacent au musée. Cela permettra à ce dernier de proposer une surface agrandie à 800m² pour ses expositions et de revoir ainsi son concept muséographique. Le nouveau bâtiment abritera des dépôts partiellement climatisés pour les collections dont la conservation demande des précautions particulières. Il proposera des espaces pour la formation et à la recherche universitaire en géosciences, un laboratoire de conservation et de restauration, des locaux pédagogiques, une bibliothèque scientifique et des bureaux.
Conservation différenciée
Les ateliers actuels de Delémont pourront ainsi se consacrer plus intensément à des tâches de traitement des vestiges découverts, comme leur tamisage, leur lavage, leur pré stockage et leur premier inventaire. Avec les caves du château de Porrentruy, ces locaux pourront aussi permettre la conservation des collections peu exposées aux variations de température, comme les traces de dinosaures, les céramiques et les objets en pierre.
Surface réduite
Le projet retenu par le concours d’architecture l’an dernier est certes subi quelques adaptations depuis. Il a été nécessaire d’en réduire les surfaces pour arriver à un coût plus supportable. Il intègre également les rénovations des locaux actuellement utilisés.