Paris et Lyon retoquent un futur centre commercial géant près de Genève
Le Conseil d’Etat
français a donné un gros coup de frein au projet de centre commercial prévu à
Saint-Genis-Pouilly, près de Genève. Qui plus est, le Tribunal administratif de Lyon a suspendu le chantier. Les arguments en faveur de la protection de l'environnement sont déterminants.
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Sur 50.000 m², un vaste espace de commerces et un parking de 2000 places font craindre le pire du côté suisse en matière de protection de l’environnement.
Après que
le jeu de la concurrence eut entravé la construction d’un méga-centre commercial
à un jet de pierre de la frontière franco-suisse, près de Genève, voisi que les juges lyonnais suspendent le chantier. Selon La
Tribune de Genève et divers médias français, le projet de Saint-Genis-Pouilly a de plus en plus de plomb dans l'aile. Les arguments en faveur de la protection de l'environnement portent.
La société qui avait recouru à Paris estimait que son concurrent potentiel tuerait le petit commerce local en construisant son centre et un parking de 2000 places sur un terrain de 50'000 m². Ses arguments ayant été rejetés par la justice lyonnaise, elle a saisi la plus haute juridiction française, en l’occurrence le Conseil d’Etat, à Paris.
Vaines
contestations suisses
Les autorités genevoises et la Confédération n’ont pas été en reste pour
dénoncer le projet. Notamment en raison des risques de pollution de l’écosystème
de la rivière Allondon, sur sol genevois. Mais leurs réserves, appuyées par l’Office
fédéral de l’environnement, n’ont jamais été admises par les autorités
françaises. Le trafic routier transfrontalier était aussi au centre de la
contestation. Un argument qui a aussi été utilisé par le recourant contre le
projet auprès de Paris.
Le Conseil d’Etat français indique que la justice lyonnaise n’a pas assez motivé sa décision d’autoriser la construction du centre commercial. La procédure est donc repartie au Tribunal administratif de Lyon, qui vient de statuer en suspendant le chantier. La microfaune avicole présente sur le site mérite d''être mieux protégée, ont établi les juges. Le terrain agricole retenu pour la construction du centre ne fait par ailleurs l'objet d'aucune dérogation. Il faut la demander au préalable, même si le permis de construire a déjà été octroyé il y a plus de cinq ans.