Une nouvelle ville dans la ville pour la Suisse italienne
Regrouper la formation universitaire en informatique, en sciences médicales et en technologies de l’innovation impose l’originalité et le modernisme. Les deux architectes responsables du projet du nouveau campus de l’Université de la Suisse italienne, à Viganello (TI), ont relevé ce défi en créant une ville dans la ville.
La crise sanitaire est particulièrement aiguë au Tessin, mais cela n’empêche pas tous les projets de construction. Ainsi le nouveau campus de l’Université et de l’Ecole professionnelle universitaire de la Suisse italienne envisage-t-il toujours de mettre son nouveau complexe de Viganello à la disposition de ses 1000 étudiants, ses 800 personnes en formation continue et ses 600 employés dès le mois de juillet prochain.
Reine antique honorée
Le nouveau bâtiment actuellement en construction depuis plus de deux ans et demi dans la banlieue de Lugano abritera les facultés d’informatique, des sciences médicales et des technologies de l’innovation. Baptisé Zenobia, du nom de la célèbre reine de Palmyre ayant tenu tête aux Romains au IIIᵉ siècle de notre ère, le projet éclot sur une surface de 130.000 m².
Espace d’échanges privé-public
Simone Tochetti et Luca Pessina, les deux architectes en charge, ont voulu créer une ville dans la ville. Ainsi le campus est-il doté d’une cour intérieure plus vaste que la Piazza di Riforma, la plus grande place de Lugano. Celle-ci offrira un espace d’échange et de rencontre entre activités publiques et privées, à l’image d’un centre urbain. La population du voisinage sera invitée à en profiter.
Entre fenêtres et béton
Les façades du nouveau campus se démarquent déjà par la répétition des mêmes éléments. Elles s’ouvrent sur un espace intérieur modulable à l’envi, en fonction de l’évolution des activités qui s’y dérouleront. L’extérieur propose la même alternance mille fois reprise de fenêtres et d’éléments en béton. Les architectes ont privilégié le béton de parement et les éléments préfabriqués. L’isolation sera faite de panneaux de laine de verre produits par l’entreprise Isover Saint-Gobain de Lucens (FR). Celle-ci en a livré 4000 m² pour les besoin de ce chantier d’envergure.
Gestion énergétique dernier cri
Le nouveau campus sera également durable, notamment par l’aménagement de ses espaces publics. Sa gestion énergétique recourra aux ressources existantes et à des ordinateurs derniers cris. Il s’agit d’assurer un entretien flexible à long terme, simple dans sa conception. Un défi que les deux architectes ont pleinement relevé.