Nestlé ne pourra pas construire de nouveau quartier à Saint-Légier
Les huit immeubles d'habitation projetés par Nestlé à Saint-Légier (VD) ne seront pas construits Les oppositions ont eu raison de ce projet immobilier dans les urnes. Le plan d’affectation qui lui était lié a été sèchement rejeté.
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Le concept architectural de ce projet immobilier de Nestlé était exemplaire, mais la population n’en a pas voulu.
Les projets immobiliers sur la Riviera vaudoise sont souvent en butte à des oppositions de diverses sortes, et celui d’En Praz Grisoud, à Blonay (VD) n’échappe pas à ce phénomène. Le référendum lancé contre le plan d’affectation a donc fini par triompher, malgré les assurances données par les services cantonaux compétents et par les autorités communales. Plus des deux tiers des votants ont retoqué le projet.
Propriété de Nestlé, ce terrain de 18'000 m² situé au-dessus de l’A1 devait accueillir à terme 8 immeubles totalisant 71 logements. Avec des arbres protégés, il offre actuellement un véritable poumon vert à l’entrée du village de Saint-Légier, en plus d’un dégagement exceptionnel sur le lac et les Alpes. Le densifier, même avec des bâtiments qui se fondent dans la végétation, a déclenché l’opposition de Pro Natura Vaud et de plusieurs riverains.
Toitures plates pour le climat
Les architectes avaient pourtant
pris soin de fondre leur projet dans le paysage. Ils prévoient à cet effet des
toitures plates et végétalisées. Ce qui aurait pour avantage de mieux récupérer
les eaux de pluie et de renforcer la biodiversité. De plus, la densification
envisagée restait parfaitement
conforme aux dispositions communales et cantonales de l’aménagement du
territoire, affirmait la
Municipalité il y a
quelques mois.
Une planification jugée obsolète
L’Association Pro Riviera a
aussi fustigé aussi le
risque d’abattage des arbres qui font le charme du terrain d’En Praz Grisoud.
Elle indique aussi que certains bâtiments voués à la démolition dans le cadre
de ce projet immobilier ne révèlent une
valeur architecturale plus élevée que les promoteurs ne l’estiment aujourd’hui.
Elle dénonçait aussi un
plan d’aménagement communal obsolète.
Plan et permis de construire combinés
Malgré toutes ces réserves, la Municipalité avait couplé l’adoption du plan d’affectation de la parcelle
avec une demande de permis de construire, avec la levée de toutes les
oppositions formulées l’an dernier lors de la mise à l’enquête du projet. Le verdict des urnes la contraint à
revoir ses plans. Les autorités imputent leur échec à la difficulté d’expliquer
à la population les contours de la Loi fédérale de l’aménagement du territoire.
Une raison qui a fait capoter plusieurs projets immobiliers similaires dans le
canton de Vaud ces derniers mois, à Montreux, Crissier et Saint-Sulpice en particulier.