Menaces sur le futur quartier «Sus le Jordil» à Saint-Sulpice
Depuis six ans, le projet «Sus le Jordil» suscite les discussions dans la commune des bords du Léman. Le plan d’affectation vient enfin d’être accepté par le Conseil communal, mais déjà la menace d’un référendum plane contre ce quartier de neuf bâtiments et 184 logements.
Crédit image: Richter Dahl Rocha et associés
Le projet de Sus le Jordil devrait à terme accueillir quelque 340 nouveaux habitants à Saint-Sulpice. Mais la densification voulue par les autorités communales ne sera peut-être pas du goût de la population.
Sur le papier, le projet « Mille-feuille » du bureau Richter Dahl Rocha & Associés a tout pour plaire. Neuf bâtiments élégants, une vraie mixité avec 184 appartements, PPE, studios, deux, trois et quatre pièces, certains protégés. En clair, c’est même l’un des premiers projets d’habitation de Saint-Sulpice à proposer des logements abordables pour la classe moyenne inférieure. Mais voilà dans la commune privilégiée de 4900 habitants, au taux d’imposition si favorable, l’arrivée de 340 nouveaux habitants ne passe pas très bien.
Bâtiments rabotés
Présenté en 2016, cet ensemble d’édifices doit prendre possession du quartier «Sus
le Jordil». Mais dès le départ, le plan d’affectation (PA) a connu son lot d’oppositions.
Après négociations, adaptations, le projet a été redessiné et le bâtiment le
plus haut a été raboté de deux niveaux, puis le PA a été remis à l’enquête.
Finalement, la semaine dernière, il a été accepté par le Conseil communal par 29 voix contre 18 et une abstention. Les arguments du syndic Etienne Dubuis et de ses pairs de la Municipalité ont porté : il s’agit d’une densification modeste qui, si le projet est trop reporté, pourrait être plus importante et contraignante à l’avenir.
Pression sur les infrastructures
Les opposants, eux, ne désarment pas et envisagent de
lancer un référendum. Ils veulent poser la question de fond sur la
densification à la population et brandissent déjà leurs arguments liés
notamment au surplus de trafic et la pression sur les infrastructures.