Lonza entame l’assainissement des terres agricoles polluées au mercure
Dans le Haut-Valais, les premières terres agricoles polluées au mercure sont enfin au centre de travaux d’assainissement. Le groupe Lonza a entamé un premier chantier de quatre mois pour remplir ses obligations environnementales. Les terres seront ensuite rendues à l’agriculture.
Crédit image: Daniel Reust, CC_BY-SA_4.0
Le groupe Lonza prend ses responsabilités environnementales au-delà de que la législation lui impose, relève le canton du Valais.
Le groupe Lonza reste très impliqué dans l’assainissement des sols qu’il a pollués au mercure pendant des années dans le Haut-Valais. Il termine actuellement ses travaux dans la zone bâtie, et s’engage aujourd’hui à dépolluer un premier secteur de 6000 m² de terres agricoles entre Viège, Baltschieder et Rarogne. Les travaux vont durer quatre mois.
Seuils d’intervention
fixés
Ce sont environ 65'000 m² de terrain qui sont visés à terme par cet
assainissement. L’entreprise les finance en grande partie, selon des méthodes
qui vont dépasser ce que préconise la loi. Différentes études ont permis de
fixer le seuil d’intervention à 7 mg de mercure par kilo de terre
agricole. Soit une proportion inférieure à la valeur tolérée par la législation
en matière de pollution de terre dans la production de fourrage.
Economie de
proximité
Le chantier qui débute consiste à assainir environ 4000 mᶟ de terre
polluée. Les nouveaux matériaux terreux proviendront d’un dépôt local. Les
surfaces ainsi dépolluées seront remises en herbe pour être à nouveau exploitées
dans un ou deux ans, indique le canton du Valais dans un communiqué.
A la recherche
de la terre propre
Lonza cherche parallèlement encore 7000 mᶟ de terre propre pour terminer
ses chantiers d’assainissement. Le groupe ne dispose en effet pas encore de
réserves suffisantes pour mener à terme son projet. Il en faudra 30'000 mᶟ
pour totalement dépolluer les terrains agricoles concernés par la contamination au
mercure. Le canton du Valais estime qu’il faudra encore trois ou quatre ans
pour reléguer ce triste épisode de son histoire industrielle au rang des
mauvais souvenirs.