L’extension du photovoltaïque dans le Jura bernois suspendue au vote fédéral
Le sort de l’extension de la centrale photovoltaïque de Mont-Soleil, dans le Jura bernois, est lié à l’acceptation en votation de la nouvelle Loi fédérale sur l’électricité, le 9 juin prochain. Les responsables du projet sont prêts à intégrer les procédures d’autorisation accélérée prévues par le Conseil fédéral. La région de Saint-Imier et le canton de Berne retiennent leur souffle.
Les sondages à l’appui de la prochaine votation sur la loi sur l’électricité, le 9 juin prochain, montrent que le projet d’extension de la centrale solaire de Mont-Soleil, dans le Jura bernois, est sur les bons rails. Mais la société responsable de ce projet ne crie pas victoire trop tôt. Le calendrier de construction de ces nouveaux panneaux est établi, et la commune de Saint-Imier les soutient.
Trente ans de
production
Situées à près de 1300 m d’altitude, les installations de Mont-Soleil
portent bien leur nom depuis trente ans. La commune de Saint-Imier a toujours
soutenu le développement des énergies renouvelables sur son sol, et en
particulier sur sa montagne. Avec du photovoltaïque combiné à des éoliennes qui
ont fait sa renommée touristique.
Trois partenaires
énergétiques
D’une superficie de 15 ha, Le projet d’extension de la centrale entre dans
les cases de la législation d’urgence voulue par le Parlement fédéral et
soumise au peuple le 9 juin prochain. Il est porté par la société Mont-Soleil
en collaboration avec les Forces motrices bernoises (BKW) et la société
électrique interjurassienne de La Goule. Les nouveaux panneaux devront produire
10 GWh d’électricité par an au minimum pour faire partie de ce cadre
législatif. Il ne sera pas nécessaire de modifier l’affectation de la zone
prévue, puisque celle-ci abrite les installations actuelles.
Des tables
inclinées par-dessus les pâturages
Techniquement, les responsables du projet ont prévu de disposer leurs panneaux
solaires en les orientant au sud. Ils
seront répartis sur près de 400 tables inclinées à 60 degrés. Ils permettront
au bétail de pâturer sur leur terrain. Les installations sont divisées en dix
surfaces compartimentées par des cordions boisés pour éviter les effets de
gigantisme. La nature et la production énergétique feront en outre l’objet d’un
suivi scientifique commun. Les riverains, la commune et le canton de Berne ont
été étroitement associés à la démarche, même si les contacts avec les
propriétaires des terrains concernés n’ont pas toujours été faciles.
Crédit image: Centrale solaire Mont-Soleil
Les nouvelles installations prévoient des panneaux suffisamment hauts et inclinés pour que le bétail puisse pâturer au-dessous.
Le projet suscite aussi l’hostilité des défenseurs du paysage, comme ceux qui s’opposent violemment aux éoliennes dans cette région de la chaîne jurassienne. Toutefois, le Conseil de Ville de Saint-Imier a largement donné son accord. Il appartiendra à la préfecture du Jura bernois de délivrer l’autorisation de construire. Le coût de cet investissement privé est estimé à 25 millions de francs, avec la moitié provenant de subventions fédérales.