L’extension de la gare de Cornavin met Genève et Berne sur la même voie
Etendre les capacités d’accueil de la gare de Cornavin n’a rien d’une sinécure à Genève. La Confédération et le canton viennent de fixer les modalités de financement de la transformation de la gare en deux étages, et d’un nouveau tracé en tunnel vers l’aéroport. Mise à l’enquête prévue pour 2024.
Crédit image: Guillermo Vazquez Consuegra, Fei Rezakhanou, bureau Emch+Berger
La nouvelle esplanade pourra donner accès à une gare sur deux étages dès 2035.
Genève tient son deuxième chantier ferroviaire de ce siècle, mais son financement est à la source d’un long bras de fer avec la Confédération. Selon La Tribune de Genève, ce litige de gros sous vient de trouver un arrangement. Le réaménagement de la gare de Cornavin est ainsi quelque peu remanié, pour un montant estimé à 1,8 milliards de francs, dont les deux tiers environ proviendront de la manne fédérale.
Le projet définitif sera mis à l’enquête publique en 2024 et le début des travaux est fixé en 2026. Il comprend une gare de Cornavin sur deux étages et des voies souterraines permettent une cadence de 24 trains par heure. Il s’agit de désengorger la gare actuelle, surchargée par les rames du Léman Express, ce qui pourrait aussi développer de nouvelles lignes sur le réseau urbain.
Nouveau tunnel
à double voie
Depuis Cornavin, l’aéroport serait accessible par un nouveau tunnel à double
voie qui suivrait le tracé actuel. Les accès à la gare seraient ainsi plus durablement
garantis, en fonction de l’évolution du réseau ferroviaire. Le nouveau tracé
serait de plus doté d’une nouvelle halte à Châtelaine, à la hauteur du pont de
l’Ecu. Le terminus de l’aéroport ne se serait pas engorgé par l’augmentation de
la cadence, promettent les CFF.
Cet immense chantier ferroviaire, entre le Jardin botanique et Vernier, durera huit ans. Il suivra ceux des gares de Lausanne, déjà entamés l’an dernier, de Berne (en cours) et de Zürich.