Pomme de discorde au sud du Léman pour une autoroute
La Ville de Genève vient de recevoir l’appui du Conseil fédéral dans son combat contre un projet d’autoroute entre Machilly et Thonon-les-Bains, au sud du lac Léman. Ce projet, entièrement français, est à la source d’une vraie discorde, de part et d’autre de la frontière et entre le rail et la route.
Pour valoriser le Léman Express, la Haute-Savoie cherche à réaliser une nouvelle liaison autoroutière entre Machilly et Thonon-les-Bains. Pour valoriser le Léman Express, la Ville de Genève ne l’entend pas de cette oreille. Elle vient de revoir un coup de pouce de la Confédération, qui estime que le rail ne doit pas être péjoré par la route.
Problèmes de parcage
Côté français, en particulier entre Evian et Genève, la mise en service du Léman Express pose encore de très gros problèmes. Il manque en effet de places de parking pour que la route bascule efficacement vers le rail, et l’aménagement de la nouvelle gare d’Annemasse n’a rien résolu. La circulation est toujours dense depuis Evian, sur des routes qui ne sont toujours pas adaptées en dépit de travaux d’élargissement. D’où ce projet de nouvelle autoroute à péage, sur une longueur de 16,5km.
Voix dissonantes à Genève
Côté suisse, la ville de Genève a déposé un recours pour s’opposer à ce projet. Pourtant, son opposition n’est pas le lot de tout le monde au bout du lac. Le TCS appuie le projet, et le canton de Genève ne s’est pas dit opposé. Par contre, les Verts crient au scandale. La frontière divise, mais les avis sont très partagés. Pourtant, l’objectif poursuivi par les partisans reste le même: valoriser l’agglomération du grand Genève à l’horizon 2030.
Transport routier insuffisant
La Confédération vient de répondre à la cité de Calvin en rappelant qu’elle a sollicité des éclaircissements de la part de la France, notamment en ce qui concerne la lutte contre le bruit. Jusqu’ici, la France est restée muette. Le projet offre un raccordement routier plus rapide entre Thonon-les-Bains et l’Autoroute blanche. Il se situe entièrement sur territoire français, ce qui fait crier à l’ingérence suisse. De plus, la Haute-Savoie se plaint de ne pas être encore bien lotie en matière de transports.