Les ponts népalais ont largement bénéficié du savoir-faire suisse
Avec 10'000 ponts construits au Népal, la Suisse a largement contribué à l’amélioration des conditions de vie de ce pays himalayen. Les techniques locales de construction ont ainsi pu être favorisées pour des ouvrages pérennes.
Crédit image: DDC, Dinesh Pandey
Depuis 60 ans, la Suisse a facilité l’aménagement des axes de communication au Népal par la pérennisation de passerelles piétonnes.
Pays à la topographie accidentée, la Suisse et le Népal ont partagé pendant soixante ans l’amour des ponts. Mais, sur les contreforts de l’Himalaya, les ouvrages d’art jouent pleinement leur rôle d’axes majeurs de communication. La Confédération et le Népal ont donc inauguré récemment le 10'000e pont suspendu, un ouvrage de près de 300 m de long qui désenclave plusieurs villages de montagne et facilite l’accès à l’école et à la santé.
Crédit image: DDC, TBSU
Franchir les rivières népalaises avec des animaux de trait en toute sécurité demande de consolider les ouvrages d’art avec de l’acier. Les techniques locales sont encouragées.
La Suisse a mis tout son savoir-faire dans la construction de passerelles pour piétons dans ce projet de la DDC. Mais ses techniques éprouvées ont été adaptées aux compétences locales. Plus que la construction d’ouvrages, le Népal a ainsi pu faire reconnaître et moderniser sa propre conception. Le pays himalayen peut voler de ses propres ailes, ce qui justifie le retrait suisse.
19 millions de
personnes concernées
Les 10'000 ponts suspendus construits depuis 1964 améliorent à terme les conditions
de vie de 19 millions de personnes. En particulier dans l’accès à l’éducation
et à la santé. La durée du trajet entre un village isolé par la topographie est
ainsi réduite. A proximité d’un pont sur cinq, des commerces ou des activités
artisanales se développent aussi, souligne la Confédération dans un communiqué.
De la corde à l’acier
La construction des ponts népalais a ainsi pu passer de cordes et de lianes à
des matériaux plus solides et pérennes. L’acier des câbles, déjà présent depuis
un siècle grâce à une entreprise écossaise, a pu connaître un développement fulgurant
sous l’action du projet suisse. Le géologue Toni Hagen en a donné la première impulsion.
Les nouveaux ouvrages coûtent également moins cher que la construction de
routes dans un pays aussi montagneux. Les premiers ponts ont aussi utilisé de
l’acier produit sur place. Leur
construction s’est standardisée au fil des années.