Les poissons du Rhône pourront sauter par-dessus le barrage de Lavey
La Ville de Lausanne est amenée à faciliter la migration piscicole dans le Rhône à la hauteur du barrage de Lavey, dans le Chablais. Elle veut construire une passe à poisson sur place. Le projet permet de préserver au mieux l’environnement.
Crédit image: Ville de Lausanne
Le barrage hydroélectrique est actuellement un obstacle à la reproduction des poissons en amont.
Les barrages ne servent pas qu’à produire de l’électricité. Les Services industriels de la Ville de Lausanne vont se soucier de la préservation de l’environnement autour de leur centrale sur le Rhône, à Lavey-les-Bains, dans le Chablais. Les installations de turbinage vont être dotées d’une passe à poissons afin de favoriser leur migration.
Lausanne aurait bien voulu faire davantage pour l’environnement. La Ville préconisait l’aménagement naturel des rives du Rhône à Lavey. Mais l’Office fédéral de l’environnement (Ofev) et le canton du Valais s'y sont opposés préférant investir dans une passe à poissons technique. La solution adoptée a une emprise au sol neuf fois inférieure à une rivière naturelle, en dépit d’un coût légèrement plus élevé. Le chantier sera aussi moins invasif et son entretien plus facile.
Fentes
verticales en béton
Le projet est simple en apparence. Cependant, il faut encore une batterie d’études
techniques pour le rendre réalisable. En particulier, le projet doit assurer la
migration des poissons entre Léman et rivières alpines. Il favorisera ne particulier la truite
lacustre, espèce menacée de disparition et qui doit se reproduire en amont du
barrage de Lavey. La future passe comportera des fentes verticales en béton. En outre, la Ville de Lausanne fera
revitaliser une châtaigneraie située en rive droite.
Multiples
tentatives
Le barrage de Lavey est exploité conjointement par les cantons de Vaud et du
Valais. Lors de sa construction en 1950, aucune passe à poissons n’avait été
envisagée. Depuis, le projet a refait quelquefois surface. Notamment en 2013,
avec une étude d’augmentation de la production des installations hydroélectriques.
L’Ofev a finalement fini par imposer cet équipement piscicole. Il en
subventionnera la réalisation pour autant que la passe soit construite avant 2030.
Le coût du projet est estimé à 14,5 millions de francs. Le Conseil communal
lausannois doit encore l’avaliser.