Les panneaux en arborescence de Gondosolar à l’épreuve du permis de construire
Le groupe Alpiq va déposer une demande de permis de construire une centrale solaire sur un alpage près de Gondo (VS). Son projet Gondosolar est bien reçu localement et a fait l’objet d’études complémentaires. Les panneaux auront la forme d’arbres solaires.
Crédit image: Alpiq
Les panneaux posés en arborescence résisteront mieux aux conditions météorologiques hivernales, a constaté le groupe Alpiq.
Le projet de centrale solaire alpine de Gondosolar franchit ce mois une nouvelle étape. Le groupe Alpiq va déposer une demande de permis de construire, en se basant sur l’appui de la commune de Zwischbergen (VS). Celle-ci a voté une participation financière de 35%. Parallèlement, le futur maître d’ouvrage a affiné son projet.
La zone d’alpage pressentie pour accueillir ce parc solaire géant est exposée à des vents violents, surtout en hiver. Elle est aussi soumise à des chutes de neige importantes et son sol est inégal. Tout cela doit être pris en compte dans la planification de ce projet d’envergure, communique le groupe Alpiq.
A l’image de
paravalanches
Le projet a été quelque peu modifié. Plutôt que des tables en acier inclinées
et orientées au sud, Alpiq va opter pour des structures en arborescence
disposées sous la forme d’une forêt solaire. Ces panneaux résistent en effet
mieux aux conditions météorologiques extrêmes, comme des tempêtes hivernales avec
formation de congères. Ils s’inspirent des paravalanches pour mieux s’intégrer dans
le paysage alpin. Gondosolar se présentera donc sous la forme d’une forêt peu
dense sur l’alpe.
Crédit image: Alpiq
La centrale revêtira la forme d’une forêt photovoltaïque clairsemée.
Alpiq a pu découvrir la nouvelle mouture de son projet dans les Alpes autrichiennes. Le groupe va poursuivre ses études en installant sur place plusieurs arbres solaires de ce type. Le propriétaire du terrain a également apporté son appui au projet.
Alpiq est aussi conscient que son projet est visé par un référendum cantonal en Valais. Les électeurs trancheront le 10 septembre prochain, entre l’installation de telles centrales en altitude et la généralisation du photovoltaïque sur les toits des bâtiments. Alpiq espère pouvoir disposer du permis de construire en mai ou juin 2024. Le versant sud du Simplon est de toute manière habitué à produire de l’électricité d’origine renouvelable, rappelle-t-il.