Vaste fronde contre un projet d’écoquartier à Divonne-les-Bains
La mairie de Divonne-les-Bains, dans le pays de Gex, près de Genève, envisage de faire construire un vaste écoquartier dans la zone de l’ancienne gare, actuellement en friche. Ce projet, séduisant par son contenu, cristallise cependant toutes les oppositions à la densification et au bétonnage.
Crédit image: Mairie de Divonne
Une ligne d’eau, un parc largement arborisé, des commerces et des services, le projet a tout pour plaire. Mais il concentre toutes les critiques de la population.
Malgré tout l’optimisme du maire de Divonne-les-Bains Vincent Scattolin, la cité thermale du pays de Gex aura de la peine à construire l’écoquartier de la Gare, vaste projet d’habitat mixte prévu sur un terrain actuellement en friche. Si tout est envisagé sur le papier et les partenariats trouvés, de très nombreux citoyens tirent à boulets rouges contre un projet jugé démesuré, à la densification mal pensée et au bétonnage excessif.
Pourtant, le projet a de quoi séduire. 380 logements, une trentaine de nouveaux commerces et services doivent voir le jour sur le site de l’ancienne gare de Divonne. Des appartements confortables et lumineux aux volumes diversifiés, une zone piétonne, de larges espaces arborisés et végétalisés, une ligne d’eau, tout est fait pour plaire. La construction, promet la mairie, fera la part belle aux matériaux respectueux de l’environnement. La performance énergétique des bâtiments et les énergies renouvelables, avec notamment des panneaux photovoltaïques en toiture, seront enfin au centre de cet écoquartier.
Collectif sans
images de synthèse
Malgré tout, plusieurs associations s’y opposent. En particulier un collectif
appelé Gare au béton, qui fustige notamment la construction d’un vaste parking
souterrain de 850 places. « Nous n’avons pas de magnifiques images de
synthèse ni d’argent », indique ce groupe en se disant amoureux de sa
ville de Divonne. Les 2000 euros qu’il a déjà réunis le motive à partir en
croisade contre la mairie et les promoteurs, à savoir Bouygues Immobilier Urbanera.
Le collectif est rejoint par une autre association pour s’opposer à un « bétonnage massif » du centre-ville.
Toutes ces critiques, rapporte 24 heures, trouvent un écho au-delà des limites de la ville, frontalière avec le canton de Vaud. Avec des arguments aussi porteurs que l’abattage et le remplacement d’arbres existants. Cet élément avait aussi conduit le peuple genevois à refuser en juin dernier le projet de Cité de la musique…