Les fondations du temple genevois de La Fusterie seront stabilisées
C’est un chantier très complexe qui débutera ce printemps à Genève. Le temple de La Fusterie doit être stabilisé et rénové et ces travaux permettront également le réaménagement du sous-sol. L’édifice penche en effet vers le lac.
Crédit image: Féroé Architectes
Les architectes prévoient de relier par un monte-charge le sous-sol et la nef, notamment pour doter cette dernière d’une tribune mobile.
Le temple de La Fusterie, à Genève, est victime du temps qui passe et des mouvements du terrain sur lequel il est construit. L’édifice penche inexorablement en direction du lac du fait de la disparition de son radier d’origine en bois, à cause de l’abaissement de la nappe superficielle. Le tassement atteint 1 à 1,5 mm par an, ce qui donne actuellement une différence de 28 cm entre ses façades nord et sud.
D’où la nécessité d’entreprendre dès ce printemps un chantier de rénovation et de stabilisation qui se révèle déjà très complexe. Le bureau Féroé Architectes va donc se consacrer à renforcer les fondations de l’édifice. Ce faisant, il réaménagera aussi le sous-sol en créant de nouveaux espaces de rencontres.
Crédit image: Atelier Archigraphie, Philippe Cointrault
La transformation des fondations et leur stabilisation permettra de réaménager le sous-sol, notamment en créant un espace polyvalent.
Les architectes proposent d’excaver le temple pour insérer dans les fondations des longrines en béton dotées de micropieux. Ces travaux provoqueront une excavation importante, tout en préservant la magnifique nef du temple. L’espace ainsi dégagé en sous-sol sera articulé par des partitions en tetrabloc. Il sera équipé d’une salle polyvalente, de loges avec douches et sanitaires, d’un local d’entreposage de matériel – dont un piano à queue – et de toilettes accessibles aux personnes de mobilité réduite. La nef et le sous-sol seront en outre reliés par un monte-charge pouvant acheminer une tribune télescopique de 156 places.
Matériaux
naturels
Les éléments de ces partitions et le mur situé derrière la chaire seront intégralement
projetés en parpaings de pisé. Ce concept permet d’améliorer les
caractéristiques hygrométriques et thermiques à l’intérieur du lieu de culte.
Ces matériaux offrent un environnement sain à l’ensemble. Un plancher en bois
recouvert de parquets massifs en chêne, des murs crépis à la chaux, des isolations
dans les combles en laine de lin, mouton ou chanvre, renforceront le caractère écologique
de cette importante rénovation. De quoi proposer des économies d’émissions de
dioxyde de carbone.
Crédit image: Olivier Chamard
La nef sera rénovée dans une seconde étape, en respectant le plus possibles ses éléments originels.
Les travaux prévoient deux étapes. La première consacrée à la stabilisation des fondations du temple de la Fusterie, et la seconde pour s’attaquer à la rénovation de la nef. La plupart des éléments à restaurer datent de la construction de l’édifice en 1715. Ils se trouvent dans l’enveloppe, la toiture, les cages d’escaliers, la galerie, les fenêtres, les 16 colonnes, la charpente et les boiseries. Soit partout !