L’agrandissement du Musée gruérien coûtera deux fois plus cher que prévu
Le dépassement est abyssal. La transformation du Musée gruérien de Bulle (FR) coûtera deux fois plus cher que prévu. Le projet architectural demeure, mais les expertises techniques menées ces dernières années ont fait grimper la future facture à près de 20 millions de francs.
Crédit image: Sergison Bates Architects
Le Musée gruérien se dotera d’un nouveau pavillon pour mettre le château de Bulle en valeur.
Ce joyau fribourgeois mérite bien une rénovation et une meilleure intégration dans son paysage culturel. L’agrandissement du Musée gruérien de Bulle (FR) ne se fera toutefois sans conditions. Les autorités locales en ont fixé les limites financières à un peu moins de 20 millions, et l’exécutif devra présenter un plan financier détaillé.
Depuis la présentation du projet « Pivoine », la pandémie et diverses expertises techniques ont retardé la mise en œuvre de ce projet, qui intègre aussi la Bibliothèque de Bulle. Les experts chargés d’évaluer la faisabilité technique ont été implacables. Les coûts de la construction sont venus alourdir l’investissement, et il a fallu se résoudre à voter un nouveau crédit d’étude pour mieux les cerner.
Crédit image: Sergison Bates Architects
Les espaces intégreront la richesse des collections et les trésors de la Bibliothèque de Bulle pour devenir un lieu d’échanges culturels.
Le contenu architectural du projet d’agrandissement n’est pas remis en cause. Il s’agit toujours de regrouper dans un même espace les collections du Musée gruérien et ses expositions temporaires avec la bibliothèque pour en faire un lieu d’échanges et de documentation. Le projet Pivoine, du bureau d’architectes londonien Sergison Bates, se veut être un centre pour le patrimoine de toute une région. Il consiste à construire sur place un pavillon bas pour revaloriser le château de Bulle situé juste à l’arrière-plan de la nouvelle structure.
L’isolation de
l’enveloppe en cause
La Ville de Bulle se lance donc dans un projet
d’agrandissement dont le cout va doubler par rapport à sa première
mouture. Cette importante différence s’explique par la mise en conformité énergétique
du futur bâtiment, les exigences de conservations des collections du musée, l’exploitation
de ce dernier pendant les travaux et par la nature du chantier à engager. Les
détails de la future construction ont ainsi pu être affinés pour assurer la
pérennité du projet, explique encore l’exécutif bullois. L’isolation de l’enveloppe,
le fonctionnement administratif du futur bâtiment et l’amélioration des installations
techniques sont à l0’origine de ce surcoût.
La rallonge votée cette semaine préparera donc une mise à l’enquête du projet dès le mois de septembre. Le vote du crédit de construction intervenir en décembre et les travaux s’échelonneront sur deux ans. L’exécutif bullois s’engage à solliciter des appuis financiers extérieurs pour mener à terme ce projet.