L’éolien dans le Nord vaudois à nouveau attaqué au Tribunal fédéral
Les parcs éoliens n’ont toujours pas la cote en Suisse romande. Celui prévu près de Vallorbe (VD) par le groupe Alpiq est la cible d’un groupe d’opposants mené par la Fondation Helvetia Nostra. Le Tribunal fédéral devra trancher.
Crédit image: Photomontage Bel Coster
La zone du Suchet a été retenue pour l’implantation de neuf éoliennes.
Tous les opposants aux projets de parcs éoliens réagissent en allant jusqu’au bout des procédures avant de voir la construction des premiers aérogénérateurs débuter. Même si le Tribunal fédéral a ouvert une brèche en autorisant la construction du parc de Sainte-Croix, et même si la Confédération entend limiter les droits de recours. Alpiq est cette fois visé. Et ce sont les futures éoliennes de Bel Coster, au-dessus de Vallorbe (VD) qui aboutissent sur le bureau des juges de Mon-Repos.
Helvetia Nostra est à nouveau à la pointe de ce combat. La Fondation de Franz et Vera Weber est opposée depuis très longtemps aux parcs éoliens. Le projet de Bel Coster a été combattu en vain. Le Tribunal cantonal vaudois a en effet levé toutes les oppositions en mars dernier.
Compensations
paysagères exigées
Les opposants dénoncent depuis toujours les atteintes des éoliennes sur la
nature, la forêt et le paysage. Or, la justice vaudoise a estimé que les
inconvénients pouvaient être acceptables s’ils étaient accompagnés par des
mesures de compensation. Il ne reste plus qu’un petit groupe à partir en
croisade contre Bel Coster.
Pour sa part, Alpiq, en tant que géant des énergies renouvelables, se borne à rappeler que le potentiel éolien de la Suisse est estimé à près de 30 TWh par an, et que les deux tiers pourraient être produits en hiver, période pendant laquelle les besoins en énergie sont les plus élevés. Le 30% de ce potentiel correspond à 1000 installations éoliennes. Bel Coster ne prévoit que la construction de 9 mâts pour une production de 65 à 90 GWh par an. La mise en service du parc est toujours prévue dès 2025.