L’écoquartier des Plaines-du-Loup choisit le pisé comme matériau de vie
La terre et le pisé entreront dans la construction de la première maison commune de l’écoquartier lausannois des Plaines-du-Loup. Les autorités locales sont saisies d’un crédit de 10 millions pour doter les premiers 1100 logements de ce vaste ensemble d’un centre de vie.
Crédit image: Joud Vergély Beaudoin Architectes
Quatre boîtes imbriquées comme un mikado constitueront la future Maison de quartier des Plaines-du-Loup.
Lausanne veut faire de son futur écoquartier des Plaines-du-Loup un modèle d’urbanisme respectueux de l’environnement. A cet égard, le projet d’y construire une maison de quartier se doit être exemplaire. Le Conseil communal est invité à débloquer près de dix millions pour cette construction pour à la fois créer un centre de mixité sociale et un phare écologique.
L’écoquartier est actuellement en pleine construction. Sa première étape doit livrer 1100 premiers logements à la fin de 2024. Le tout répartis dans 23 premiers bâtiments. Assez pour accompagner ce dynamisme par la construction d’une maison de vie. Le site est déjà choisi, dans le parc du Loup, situé côté ville. Le bâitment s’inscrira dans la continuité architecturale de l’écoquartier.
Cette future maison de quartier se voudra à usages multiples, comme de l’accueil parascolaire ou des manifestations locales. Le projet a fait l’objet de plusieurs mandats d’études parallèles. Le bâtiment abritera plusieurs locaux polyvalents, une salle de spectacles de 160 places, des ateliers et des bureaux. Il répondra aux plus hautes exigences environnementales.
Crédit image: Joud Vergély Beaudoin Architectes
La vie communautaire est au centre de ce projet des Plaines-du-Loup, qui s’apprête à livrer ses premiers 1100 logements l’an prochain.
Mikado, le projet lauréat, va ainsi créer une structure pouvant accueillir 2000 personnes en moyenne par semaine. Il est conçu sous la forme de quatre boîtes de deux étages chacune et articulées autour d’un espace communautaire intérieur. Il s’ouvra largement sur son parc.
Un sous-sol en
béton armé
La construction utilisera en majorité le bois et le pisé. La structure reposera
sur un sous-sol en béton armé réservé aux locaux techniques. Son excavation permettra
de réutiliser des matériaux dans l’enveloppe. Le fait d’employer de la terre
comme matériau de construction applique la totalité des règles régissant l’économie
circulaire. Comme dans l’ensemble de l’écoquartier, des pompes à chaleur
alimentées par géothermie assureront le chauffage. La toiture sera enfin
coiffée de panneaux photovoltaïques.
Cette maison de quartier sera aussi pleinement accessible aux personnes à mobilité réduite. La Ville est encore en train de sonder le terrain pour y détecter l’éventuelle présence de substances toxiques, comme de la dioxine. Le résultat de ces sondages pourrait avoir des répercussions sur la facture finale.