Le temps et la météo mettent en péril les vestiges d’Oradour-sur-Glane
Le village martyr d’Oradour-sur-Glane doit restaurer ses ruines. Le Ministère français de la culture lance un appel aux dons pour financer ces travaux de conservation de ce lieu de mémoire. La population y avait été massacrée par les nazis en juin 1944.
Crédit image: Two Wings, Calibas, CC_BY-SA_3.0
Après le massacre, l’Etat français a tenu à laisser le village en état, pour mieux saluer la mémoire de sa population martyre.
Après le décès, cette année, du dernier survivant du massacre d’Oradour-sur-Glane, le Ministère français de la culture veut à tout prix préserver les ruines de ce village martyr. Mais la conservation de ce lieu de mémoire des atrocités nazies ne va pas sans la recherche de fonds privés. C’est donc un an avant le 80e anniversaire de ce massacre que le gouvernement français lance un appel aux dons.
En juin 1944, une division SS chargée de renforcer les défenses de la Normandie fait halte à Oradour-sur-Glane. Elle y rassemble la population et la massacre sans état d’âme. Seules quelques personnes en réchappent. Le village est détruit, et ne sera jamais reconstruit au nom de la mémoire collective.
Ruines en
danger d’effondrement
Ce lieu de silence et de recueillement souffre cependant de l’usure du temps.
Les murs encore debout se dégradent sous l’effet des intempéries, et il devient
urgent de les restaurer. Il s'agit de maintenir le village dans l’état qu’il a
été laissé par les soldats allemands après leur funeste besogne. Les travaux à
entreprendre seront menés par l’Etat français et les collectivités concernées,
en lien avec l’association nationale des familles des martyrs d’Oradour-sur-Glane.
Le coût du projet est estimé à 2 millions d’euros. Le Ministère de la culture souligne que les bâtiments du village sont le dernier témoin en Europe encore debout des atrocités perpétrées par les nazis. Un autre massacre en République tchèque ne subsiste en effet que dans les mémoires. Le village de Lidice a fait place à un champ de roses.