Le Val d’Anniviers veut forer une nouvelle amenée hydraulique
La centrale hydro-électrique de la Navizence, au bas du Val d’Anniviers (VS) doit améliorer sa capacité de turbinage par la construction d’une nouvelle amenée d’eau entre les villages de Vissoie et de Niouc. Le projet mené par les Forces motrices de la Gougra est à l’enquête.

Crédit image: Alpiq
Les forces motrices anniviardes doivent adapter le débit de leurs conduites aux besoins de leur nouvelle centrale de production d’électricité.
La force hydraulique est un atout énergétique majeur en Valais. Les Forces motrices de la Gougra entendent ainsi optimiser leur production d’électricité en remplaçant une conduite dans le Val d’Anniviers par une nouvelle amenée d’eau souterraine entre Vissoie et Niouc. Le projet est à l’enquête publique, annonce le groupe Alpiq dans un communiqué.
Actuellement, les eaux du barrage de Moiry s’écoulent librement dans la conduite et la chute qui les amènent dans la Vallée du Rhône. Elle constitue un goulet d’’étranglement dans la partie basse du Val d’Anniviers et la centrale de la Navizence, située en aval, ne peut pas encore turbiner selon le régime mis en place lors de la rénovation des installations en 2013. Il est donc nécessaire, selon Alpiq, de garantir un débit d’eau adéquat sur l’ensemble du réseau hydraulique venant des retenues d’altitude.
Entre bassin de
compensation et conduite forcée
La future amenée sera creusée au moyen d’un tunnelier à côté de la conduite actuelle.
Elle mesurera 8,2 km de longueur. Elle aura donc un débit de 15 m³ par
seconde. La nouvelle galerie évitera les déversements à Vissoie et augmentera
la puissance de la centrale de la Navizence de 50 à 70 MW. Elle reliera un
bassin de compensation à la conduite forcée qui plonge vers les installations
de turbinage.
Le coût du projet, explique encore Alpiq, s’élève à 100 millions de francs. Le groupe énergétique détient 54% des actions des Forces motrices de la Gougra. Les travaux doivent débuter en 2027 pour durer cinq ans. La concession d’exploitation hydroélectrique du secteur concerné échoit en 2084.