Le Tribunal fédéral valide les huit futures éoliennes du Jorat vaudois
Le Tribunal fédéral a validé le plan partiel d’affectation préparé pour l’implantation de huit éoliennes dans le Jorat vaudois. La Ville de Lausanne, à l’origine du projet, peut penser à diversifier ses sources d’approvisionnement énergétique.
Crédit image: Photomontage EolJoratSud
La région du Jorat se prête bien à l’implantation d’aérogénérateurs, selon les expertises menées par les responsables du projet.
Le feu vert du Tribunal fédéral accordé il y a quelques mois aux éoliennes de Sainte-Croix a fait jurisprudence. Les huit futurs aérogénérateurs du Jorat, sur les hauts de Lausanne, peuvent ainsi bénéficier du verdict favorable des juges de Mon-Repos. Après 14 ans de procédures et de recours, la capitale vaudoise se mettra elle aussi à l’éolien.
Contrairement à ce qui se passe généralement sur les crêtes du Jura vaudois et neuchâtelois, le projet lausannois émane des Services industriels de la capitale vaudoise. Ces derniers ont créé une société anonyme chargée de le mener et de l’exploiter. Cela après que le Conseil communal eut adopté en 2015 un plan partiel d’affectation.
EolJoratSud va donc pouvoir construire huit éoliennes pour produire entre 55 et 70 GWh d’électricité localement et de manière renouvelable. Le projet pourra ainsi alimenter l’équivalent de 20'000 ménages à 3000 KWh par an. Ses responsables promettent de protéger la migration des oiseaux et l’environnement immédiat des mâts qu’ils souhaitent construire. Les éoliennes doivent pouvoir tourner dès 2026.
Vents
contraires à Fribourg
L’éolien en Suisse fait encore l’objet de très vives oppositions. Hormis à
Sainte-Croix, les projets neuchâtelois et vaudois des crêtes jurassiennes font
l’objet de recours jusqu’au Tribunal fédéral. A Soleure, un projet a été
redimensionné. Fribourg est en proie à des vents de plus en plus contraires, du
fait de l’opposition de plusieurs communes face à l’appétit éolien de sociétés
privées. Par contre, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga veut, au nom
de la transition énergétique, limiter les droits de recours des opposants.