Le traitement des eaux usées glisse vers le renouvelable à Neuchâtel
La station d’épuration de Neuchâtel entame sa mue vers la production d’énergie renouvelable par une profonde transformation de ses installations. Les travaux dureront jusqu’en 2025.
Non seulement la station d’épuration (step) de la ville de Neuchâtel traite les eaux usées, mais aussi elle se veut pionnière dans la promotion des énergies renouvelables. Tout d’abord en l’ouvrant davantage au public, Ensuite en produisant de l’énergie à partir du photovoltaïque et du biogaz. Enfin, en traitant les micropolluants par ozonation.
Les installations de traitement du voisinage du stade de football de La Maladière sont connues depuis longtemps pour leurs odeurs. La Ville de Neuchâtel entend redorer leur blason en développement un projet de rénovation qui les intégrera dans leur environnement urbain. Elle y aménagera un jardin pédagogique surmonté d’une passerelle accessible au public, personnes à mobilité réduite comprises. De plus, elle y bâtira un pavillon en forme de galet pour accueillir les visiteurs et les collaborateurs de ces installations. La step de Neuchâtel reçoit environ 600 visiteurs par an, et la symbolique du galet utilisée ici renforcera l’identité régionale du site.
Solaire le jour, biogaz la nuit
Mais ce n’est pas tout. La Ville entend poursuivre dans la foulée d’une
politique énergétique dynamique en recourant sa step d’un couvert
photovoltaïque de 4300 m². Pendant la journée, les bassins seront ainsi à
l’abri des intempéries et de la prolifération des algues. Les installations
seront alimentées en énergie solaire pendant la journée. Pendant la nuit, elles
carbureront au biogaz, produit à partir des boues stockées sur place. Le
fournisseur électrique Viteos assurera la production de l’énergie produite dans
le réseau. A terme, ce sera plus de 50% de l’énergie consommée en ville qui sera
propre.
Ce projet de leur modernisation et de leur transformation entend également valoriser les techniques d’épuration des eaux les plus modernes et les moins polluantes. D’ici trois ans, la step traitera les micropolluants par ozonation et l’azote des eaux usées. Elle respectera ainsi le cycle de l’eau et l’équilibre environnemental.
Le coût des travaux est estimé à 58 millions, dont 44 à la charge de la collectivité. Assez pour « passer d’un monde à l’autre », comme les auteurs du projet le prétendent.