Le traitement des eaux usées à Genève valorisera la transition énergétique
Les Services industriels genevois ne lésinent pas sur le front de la transition énergétique. Ils ont démarré la construction d’une nouvelle station d’épuration à Aire, en voulant recycler tout ce qui peut l’être. Les boues comprises.
Crédit image: Université de Genève
La nouvelle STEP d’Aire repoussera très loin les limites de la transition énergétique.
Autrefois gouffres à énergie, les stations d’épuration (STEP) ne veulent plus recycler que les eaux usées aujourd’hui. La construction de nouvelles installations intègre les éléments de la lutte contre le réchauffement climatique. A Genève, un chantier exemplaire en matière énergétique a démarré en fin d’année dernière. La nouvelle STEP d’Aire, une fois terminée, aura l’avantage de traiter les micropolluants provenant d’un bassin d’un million d’habitants.
Les Services industriels genevois veulent surtout améliorer les performances énergétiques de leur site de traitement des eaux usées. La nouvelle STEP devra éliminer 80% des micropolluants qui y arrivent pour rejeter de l’eau propre dans le Rhône. Il s’agit non seulement de répondre aux exigences de la loi fédérale sur la protection des eaux, mais aussi de valoriser les boues produites par digestion dans la nouvelle filière de traitement.
La construction est entrée dans une première phase il y a trois mois. Mais les SIG prévoient d’optimiser la filière de recyclage des déchets solides produits à la STEP dès 2026. Le traitement de ces boues produit en effet du biogaz qui peut être réinjecté dans le réseau. L’installation actuelle va donc être changée.
Un partenariat
contre le dioxyde de carbone
Dans le même temps, des pompes à chaleur seront installées pour récupérer la
chaleur contenue dans les eaux usées. Elles permettront d’alimenter le
chauffage à distance des SIG. Soit une réduction des énergies fossiles à
Genève. Parallèlement, les SIG sont en discussion avec l’entreprise neustark,
qui fixe le dioxyde de carbone dans le béton de construction. Selon Le Temps, le
partenariat vise à utiliser des matériaux sans émission de gaz à effet de serre
dans la construction de ces nouvelles installations.
La construction de la nouvelle STEP d’Aire va coûter 400 millions de francs. Les installations rejoindront celles de Neuchâtel, Lausanne et Yverdon-les-Bains dans le traitement performant des micropolluants.