Le terrain de la station d’épuration du Locle doit être dépollué en profondeur
La construction d’une nouvelle station d’épuration au Locle (NE) se heurte à la pénurie des matériaux et aux caractéristiques géotechniques du terrain sur lequel les anciennes installations sont construites. La dépollution du sous-sol devra en particulier plus profonde que prévu.
Crédit image: Philippe Chopard
L’ancienne station d’épuration peut encore fonctionner dix ans. Les nouvelles installations entendent récupérer quelques éléments encore en bon état. Mais cela se révèle plus difficile que prévu.
Construire une nouvelle station d’épuration (step) au Locle (NE) n’a rien d’une sinécure. Le terrain humide sur lequel la ville est construite donne des sueurs froides à tout maître d’’ouvrage. La dépollution du sous-sol du site retenu, à deux pas du Col-des-Roches, retarde le planning prévu pour la construction. Et, par là même, l’ouverte des nouvelles installations pourra être reportée.
Les autorités locloises ne sont engagées en avril 2018 dans le plus gros investissement de leur histoire, avec 31 millions de francs. La nouvelle station d’épuration devait de plus récupérer quelques éléments des installations construites il y a un demi-siècle. Malgré une étude géotechnique poussée, le terrain a livré un verdict tout autre. Et les problèmes se sont enchaînés jusqu’à envisager une remise à plat du projet.
Deux mètres de
plus à creuser
En particulier, le terrain des anciennes installations doit être dépollué. Selon RTN et les autorités
locales, il faudra creuser deux mètres de plus pour éliminer tous les restes
des éléments dangereux pour l'environnement. Et ce n’est pas tout. Les blocs de béton qui soutiennent
les anciennes cuves flottent en quelque sorte dans le sol. Sans le poids des installations,
ils risquent ainsi de remonter à la surface. Ce phénomène s’est déjà produit
dans le Val-de-Ruz (NE) en 1974, avec la construction de son ancienne step. Le
cône, aménagé sur une nappe phréatique, s’est alors soulevé et, depuis, plus
personne n’ose engager les travaux de sa démolition.
Le Locle a choisi de prévenir, plutôt de guérir. La pénurie des matériaux de construction vient de plus compliquer la réalisation de son projet. S’y ajoute aussi le futur chantier de son évitement routier, tout proche du site retenu. Les autorités s’engagent à résoudre dans un premier temps les questions liées au surcoût de la dépollution. Pour l’heure, les eaux usées de la commune sont traitées normalement, par les anciennes installations qui ont encore une durée de vie de dix ans, ou, en cas de problème, par un autre système de traitement des eaux pluviales.