Le stockage des matériaux radioactifs a trouvé son site entre Zürich et Argovie
Parmi les trois sites pressentis pour accueillir les déchets radioactifs en Suisse, une zone à cheval entre les cantons de Zürich et d'Argovie est la plus sûre, affirme les experts. Mais la construction d’un dépôt à très grande profondeur n’est pas pour demain.
Crédit image: Nagra
Le projet prévoit de construire une centrale en surface sur la commune argovienne de Stadel, entre Zürich et Baden.
Le nucléaire est amené à disparaître, mais cela ne résout pas la question de ses déchets. La Suisse réfléchit depuis très longues années au stockage des matériaux radioactifs, et cela débouche enfin sur un projet entre Zürich et Argovie. Les experts de la société coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs (Nagra), l’organisme chargé de cette mission sensible, viennent en effet de présenter à la fois un site et un procédé.
Les recherches de l’emplacement idéal ont toutes été guidées par la protection de la population en surface, affirme la société. Celle-ci se dit convaincue que le stockage des déchets nucléaires doit se faire à très grande profondeur. Mais c’est la nature de la roche qui s’est révélée déterminante en Argovie.
Réseau de
galeries et de cavernes
C’est donc une zone entre l’ouest de Zürich et Baden (AG) qui a été finalement retenue
sur trois sites en Suisse, dont l’est du Jura. Le futur dépôt sera constitué de
galeries et de cavernes aménagées à très grande profondeur. Des barrières techniques,
comme des conteneurs en acier, ou géologiques, comme des roches imperméables,
confineront pour des siècles les matériaux radioactifs. En Suisse, les couches
argileuses sont les plus propices à ce genre d’activité, affirme encore la
Nagra.
Un chemin
encore long
La société prévoit encore de construire sa centrale en surface sur la commune zurichoise
de Stadel. Mais le chemin est encore très long. Il faut d’abord que le Conseil
fédéral et le Parlement se prononcent sur l’opportunité d’un tel projet. Un référendum
n’est pas exclu. Cela avant une procédure de demande de permis de construire. Ce
qui fait que les travaux ne pourront pas commencer avant vingt ans, indique
enfin la Nagra.