Le percement du second tube routier du Gothard a débuté
C’est un chantier titanesque. Deux tunneliers sont à l’œuvre pour creuser une galerie parallèle à celle construite en 1980 entre Goeschenen (UR) et Airolo (TI). L’Office fédéral des routes entend terminer le chantier en 2030 pour mieux s’atteler ensuite à la rénovation du premier tunnel.
Les bouchons routiers dans les vallées de la Reuss et de la Léventine ne sont pas près de se résorber. Mais l’Office fédéral des routes y travaille depuis 5 ans déjà. Les tunneliers sont désormais à l’œuvre pour creuser le deuxième tube du Gothard, parallèlement à l’ouvrage de 16 km ouvert en 1980 entre Goeschenen (UR) et Airolo (TI).
Crédit image: Office fédéral des routes
Côté nord, le tunnelier va progresser à raison de 18m par jour.
Il faut en effet ce second tube pour pouvoir rénover le premier. Des travaux de réfection agendés dès 2030, pour permettre au trafic routier à travers les Alpes de continuer à s’écouler au même rythme qu’actuellement. Le peuple et les cantons ont avalisé ce projet qui s’inscrit dans la lignée des nouvelles liaisons ferroviaires transalpines et des ouvrages réalisés depuis plus d’un siècle.
Des zones
perturbées
Le chantier n’est pas une sinécure, loin s’en faut. Les tunneliers de 12 m
de diamètre et pesant 2000 t chacun devront en particulier de frayer un chemin
dans une zone géologiquement perturbée sur plusieurs centaines de mètres. Ce
passage délicat obligera le consortium en charge des travaux de percement à employer
des techniques plus traditionnelles. Avec une progression de 18 m par jour
en moyenne, les engins devraient se rencontrer au milieu du tracé au printemps
2027. Il faudra encore trois ans pour équiper le second tube avant sa mise en circulation.
Crédit image: Office fédéral des routes
Du côté sud, le percement a aussi commencé.
Des travaux préparatoires ont permis à déplacer la galerie de service du futur tunnel, à en aménager les accès aux zones de perturbations géologiques et à mettre en place le système d’excavation des matériaux, explique encore l’Ofrou. Plus de 7 millions de tonnes seront ainsi tirées de la montagne pour une large réutilisation, notamment à Airolo et sur les rives du lac d’Uri. Le percement principal débute simultanément des deux côtés de la future galerie. Il est mené par deux consortiums différents. Le chantier, explique enfin l’Ofrou, revêt une importance majeure pour le secteur suisse de la construction. En particulier pour les deux cantons concernés.
