Le Parlement zurichois veut promouvoir une nouvelle base légale pour les Tiny houses
Légères et mobiles, les Tiny Houses sont extrêmement populaires partout dans le monde. En Suisse aussi, mais elles s’y heurtent à une législation particulièrement tatillonne et restrictive. Zurich veut que ça change et veut faire œuvre de pionnier.
Crédit image: Albert13377 wikimedia CC BY-SA 4.0
Les Tiny Houses font rêver, mais suscitent bien des discussions.
A Zurich, verts libéraux, socialistes et membres du parti bourgeois-démocratique ont déposé une motion pour que les Tiny Houses, ces micro-maisons, deviennent un thème d'actualité. La motion demande que cette forme de logement soit légalement et spécifiquement réglementée. Le Parlement a soutenu la proposition par 93 voix contre 56. Un délai de deux ans a été imparti aux autorités zurichoises pour qu’elles préparent un changement législatif.
Zone grise du point de vue légal
Les Tiny Houses sont de minuscules maisons d’une surface habitable
inférieure à 40 m2. Les personnes y vivant ont une empreinte écologique plus faible, ce
qui contribue à protéger le climat. Ce style d’habitation est également
adapté à un usage intermittent. Chaque habitant de Zurich réside actuellement
dans un logement en moyenne de 45 m2 par personne. Les personnes vivant
seules peuvent parfois occuper jusqu’à 85 m2.
Les discussions au Parlement zurichois ont été vives. Certains députés soutiennent que «ces formes d’habitations correspondent aux besoins actuels de notre époque ». Et qu’il est temps de faire évoluer la législation pour s’y adapter.
Objections des Verts
Tout n’est cependant pas gagné
d’avance. Le Vert Thomas Schweizer (Hedingen) ne veut pas qu’on se trompe
d’objectif et déclare qu’il s’agit d’abord de réduire la surface habitable par
habitant et non pas les obstacles liés aux permis. Et de mettre en garde : «Ces
formes d’habitat encouragent l’expansion urbaine.»
D’autres députés lui ont emboîté le pas et dénoncent «une forme d’habitat qui prend plus de place, alors que la réalité c’est qu' il n’y a pas assez de place de nos jours.»