Le Mont-sur-Lausanne devra rediscuter du fond d’un vieux projet de quartier
Les opposants à la construction de 14 immeubles de haut standing dans un vallon préservé du Mont-sur-Lausanne (VD) pourront faire valoir leurs arguments. Le Tribunal fédéral vient de rejeter un recours des promoteurs demandant l’invalidation d’une initiative communale lancée pour empêcher un projet approuvé par les autorités communales il y a plus de quinze ans.
Crédit image: Collectif Valleyre
Le Vallon de La Valleyre, espace naturel encore préservé, doit continuer à l’être, selon les opposants à un projet de construction d’immeubles de haut standing.
Enlisé depuis plus de quinze ans, le projet de construction de 14 immeubles de haut standing dans le vallon de La Valleyre, au Mont-sur-Lausanne (VD), ne va pas accueillir de pelleteuses de sitôt. En dépit d’un plan de quartier datant de 2007, un collectif s’oppose férocement à la transformation d’un espace naturel qualifié d’exceptionnel en zone résidentielle. L’initiative lancée par les citoyens du Mont va enfin pouvoir être traitée selon les procédures démocratiques habituelles, grâce au rejet d’un recours des promoteurs devant le Tribunal fédéral.
La décision de Mon-Repos légitime le combat des initiants, indiquent ceux-ci dans un communiqué. Le Conseil communal et la Municipalité du Mont sont cependant d’avis que le vote du plan d’affectation de la zone concernée reste toujours valable. Les opposants invoquent en revanche le fait que le rapport entre la population et les autorités en matière d’aménagement du territoire a changé depuis.
Gel des démarches
administratives exigé
Le Tribunal fédéral a débouté les recourants. Ceux-ci invoquaient le respect
des décisions prises par la commune à l’époque, allant même, comme il y a un
an, occuper le terrain avec quelques travaux d’équipement. Le collectif Sauvons
le Vallon de la Valleyre, veut que ces ébauches de chantier soient gelées. Il
vient de le demander formellement à la Municipalité du Mont-sur-Lausanne. Sa
requête touche les démarches administratives en vue de la mise en chantier de
la parcelle. Les opposants estiment que les frais déjà engagés n’ont plus leur raison
d’être, notamment s’il concerne de l’argent public.
Le collectif Sauvons le Vallon de la Valleyre s’est associé à deux autres associations pour préserver la zone concernée de toute construction. Les initiants vont continuer ces prochains mois à sensibiliser la population à leur combat. Pour mémoire, la Ville de Lausanne s’est aussi opposée récemment à un projet de construction en rase campagne.