Le Jura indemniser les propriétaires des bâtiments fissurés par les forages de géothermie
Face aux appétits de la société Geo Energie Suisse, pilote d’un projet de géothermie profonde entre Glovelier et Bassecourt, le gouvernement jurassien veut préserver le dialogue avec sa population. Il vient de rappeler que les propriétaires doivent conclure une convention avant la fin de ce mois pour engager les procédures d’indemnisation en cas de fissures constatées sur leurs bâtiments.
Crédit image: Géo Energie Suisse
Geo Energie Suisse va évaluer les ressources en eau chaude du sous-sol jurassien par forage.
Le gouvernement jurassien fait un pas dans la direction des propriétaires concernées par le projet de forage géothermique de la Haute-Sorne, entre Glovelier et Bassecourt. Cela malgré la création d’un campement de protestation sur le site retenu pour le futur forage exploratoire. Il vient de rappeler aux riverains établis dans un région de 2,5 km qu’il peuvent réaliser un protocole de fissures de leurs bâtiments. Ils doivent cependant s’annoncer jusqu’à la fin de ce mois.
Un forage risqué
La société Geo Energie Suisse souhaite capter l’eau chaude du sous-sol de la
Vallée de Delémont par un forage géothermique profond. L’Etat jurassien n’a pas
donné son aval à ce projet sans exiger des garanties de sécurité, notamment
pour la population concernée. Près de 300 propriétaires ont demandé des compléments
d’information en lien avec une convention réglant les risques pesant sur la stabilité
de leur bâtiment à cause de l’exploitation du forage.
Très grande hostilité
Les habitants ont toutefois constitué un collectif pour s’opposer au projet. Une
partie a même investi le site du forage il y a quelques jours pour empêcher le début
des travaux. A Glovelier, plusieurs tags révèlent déjà une très grande
hostilité à l’encontre des procédés de fracturation hydraulique. Le gouvernement
jurassien indique de son côté que le protocole de fissures qu’il propose facilitera
les procédés en vue d’une éventuelle indemnisation des propriétaires. Cela pour
autant que les dégâts constatés soient effectivement imputés aux travaux.