Le futur quartier genevois des Acacias au cœur de la bataille urbaine
La première étape de la construction du quartier des Acacias, à Genève, va passer par l’étape d’une votation populaire. Les opposants à ce projet affirment avoir obtenu le nombre de signatures nécessaires. Ils dénoncent une politique de densification urbaine effrénée et un manque de végétation sur le terrain concerné.
Crédit image: Etat de Genève
Ce grand quartier prévoit de réhabiliter et de végétaliser une ancienne zone industrielle au coeur de la Cité de Calvin.
Après un mois de récolte de signatures, les opposants au plan de quartier des Acacias, à Genève, disent avoir atteint leur but. Les électeurs genevois seront vraisemblablement convoqués pour trancher au sujet d’un nouveau plan d’expansion urbaine sur le territoire d’une friche industrielle. Cela malgré toutes les assurances environnementales données par le canton, notamment en ce qui concerne les espaces verts de ce futur complexe de logements et d’activités diverses.
Les référendaires estiment que la politique de densification urbaine menée à Genève depuis des années doit s’arrêter. Le canton a en effet été le théâtre de très nombreux projets de quartiers, comme ceux de L’Etang, à Vernier, de Lancy-Pont-Rouge ou des Communaux d’Ambilly, à Thônex. Le référendum lancé il y a quelques semaines s’attaque en fait à la première étape de la reconversion du quartier Praille-Acacias-Vernets.
Un urbanisme d’entassement
Les opposants fustigent le contenu du projet. Ils estiment qu’il prévoit trop
de bureaux et de surfaces commerciales.
De plus, ils émettent de sérieuses réserves par rapport aux loyers des futurs
appartements. Les équipements scolaires y sont insuffisants, dénoncent-ils
encore. Ils concluent donc à un urbanisme d’entassement, très inégalitaire.
Crédit image: Asylum
Malgré tous les efforts du canton de Genève, les opposants au projet estiment que les futurs espaces verts sont insuffisants.
Tout cela devra passer par la case de la votation, pour autant que la récolte de signatures encore en cours réussisse son processus de validation. Mais le nombre minimal de paraphes est déjà franchi, et cela en un temps record. S’ils obtiennent raison devant le peuple, les opposants proposent un quartier de 2400 logements, y compris pour les jeunes et personnes en situation de précarité. un parc de 11'000 m², une école de 24 classes et une crèche de 140 places. Soit moins de bureaux et de commerces.
Les architectes du projet répliquent en affirmant avoir prévu de très nombreux aménagements paysagers pour réduire les îlots de chaleur sur place. Le terrain triangulaire prévu pour les futures constructions possède en outre de nombreux témoins architecturaux du passé. Comme des petites maisons ou le pavillon Sicli. Il s’agit, rappellent-ils, de créer un espace de vie communautaire au centre-ville de Genève.