Le futur biocentre de l'Université de Bâle en pleine débâcle financière
Le Grand Conseil bâlois a dû se résoudre à approuver une augmentation de la garantie de crédit prévue pour la construction du département des sciences biomédicales de l'Université de Bâle. Il a également accordé trois millions de francs supplémentaires pour le démantèlement des bâtiments existants.
Crédit image: Burckhardt+Partner
Le nouveau bâtiment de recherche du département des sciences biomédicales de l'université doit être mis en service en 2031.
Les deux cantons responsables et l'Université de Bâle ont annoncé que le démantèlement de l'ancien biocentre ainsi que la construction du nouveau bâtiment de recherche pour le département de biomédecine coûteraient massivement plus cher que ce qui avait été initialement prévu. La contribution de la ville aux coûts de démolition de l'ancien bâtiment augmente également de quatre à sept millions de francs. A cela s'ajoutent des coûts annuels de suivi de 19,5 millions de francs pendant les dix premières années et de 14,5 millions de francs les années suivantes. Comme il s'agit d'un partenariat intercantonal, le Landrat du canton de Bâle-Campagne devra lui aussi approuver ces montants.
Grincements de
dents
Le président de la commission des finances du canton de Bâle-Ville, Joël
Thüring (UDC), a parlé lors d'un débat d'une «affaire Z», comme «grincement de
dents». Le Grand Conseil a approuvé avec agacement le montant de la nouvelle
garantie de crédit par 88 voix, 1 voix contre et 3 abstentions. C'est avec
étonnement que la commission a pris connaissance de l’excédent du budget du
projet par rapport sa première mouture de 2014. Un surcoût de 153 millions de
francs au total, sans rapport avec le renchérissement cumulé depuis huit ans.
Travaux
prolongés
Le modèle d'entreprise totale choisi, avec un plafond de prix contraignant,
peut aussi être rassurant si l'on se réfère à la débâcle des coûts du nouveau biocentre.
Sur la base de ces expériences, les élus bâlois prennent également acte de la
prolongation de la durée des travaux, portée à six ans et demi. A l'origine, le
chantier était prévu pour durer trois ans. La mise en service est désormais agendée
à 2031. Les cinq sites de formation et de recherche actuels seront alors
concentrés au sein d’un seul et même campus.