Le forage géothermique de Vinzel cherche son filon à plus faible profondeur
Creuser à grande profondeur ne garantit pas toujours le succès. L’exploitation géothermique s’oriente désormais vers des couches déjà traversées par le forage de Vinzel, sur la Côte vaudoise. L’entreprise EnergeÔ cherche le bon filon à 1200 m sous la surface.
Crédit image: EnergeÔ
Le forage s’oriente maintenant vers les couches du Malm, à plus faible profondeur que celles des sondages de ces derniers mois.
Suspendre les travaux de forage pour réfléchir. Le projet géothermique de Vinzel, sur la Côte vaudoise, est toujours à la recherche de son meilleur filon. Après avoir foré à 2233 m de profondeur, l’entreprise EnergeÔ doit passer à son plan B. Elle va sonder des couches moins profondes pour trouver de quoi exploiter la chaleur du sous-sol pour le chauffage des habitations.
Après l’échec d’un projet similaire à Lavey, dans le Chablais, le canton de Vaud cherche toujours à mieux exploiter son potentiel géothermique. Hormis la prospection en cours dans l’Ouest lausannois et les forages faits avec succès dans le sous-sol du futur écoquartier lausannois des Plaines-du-Loup ou de la nouvelle Ecole hôtelière du Chalet-à-Gobet, les espoirs demeurent du côté de Vinzel.
Un minimum de
30 litres par seconde
Le chantier est donc suspendu pour deux semaines, annonce EnergeÔ dans un
communiqué. Le forage en biais effectué à partir du puits principal dans des
couches du Dogger a certes détecté la présence de fractures contenant de l’eau
chaude, mais sans afficher de débit suffisant. Il faut en effet atteindre 30
litres à la seconde pour que le gisement géothermique puisse être exploité. Lors
du forage de la deuxième section du puits principal, une venue d’eau en surface
et sous très forte pression a ranimé tous les espoirs, Les experts se tournent
désormais vers des couches du Malm, à 1200 m de profondeur, pour décrocher la
timbale.
C’est donc vers l’aquifère du Malm que se tournent les experts en géothermie. Il faut pour cela évaluer la situation, notamment à la lumière d’une possible exploitation du gisement à profondeur moyenne. Cette option était secondaire au début du projet de forage. Elle devient la seule possible à la poursuite des sondages.
Tâtonnements
utiles
Cette recherche pare tâtonnements permet aussi de rassembler des données précieuses
sur la nature du sous-sol, ainsi que sa nature géologique et géomécanique. Les
ouvriers sont à l’œuvre sept jours sur sept, atteignant parfois des vitesses de
progression de 200 mètres en 24 heures. Le sous-sol de la Côte n’a jamais été
foré à de telles profondeurs.