Le CEVA est dans les temps et presque dans son budget
Les délais du chantier ferroviaire du CEVA devraient être tenus, avec comme objectif la mise en service en 2019. Les coûts sont presque maîtrisés, avec néanmoins un dépassement de 3%.
Après quatre ans de travaux, le CEVA semble sur les bons rails. Même s'il coûtera un peu plus cher que prévu, la fin des travaux est toujours prévue pour 2019, malgré des retards pris l’an dernier. L'avancement global du projet a atteint les 60% avec l'achèvement progressif des travaux de génie civil.
Concernant les tunnels, celui de Champel a atteint les 50% de creuse dans sa section complète et arrivera dans la halte de Champel—Hôpital en juillet, tandis que celui de Pinchat atteint 75%, la creuse se poursuivant au niveau du stross. Le second œuvre a commencé: la charpente métallique qui accueillera les briques de verre est en train d'être montée dans trois des futures stations CEVA, la technique ferroviaire pourra commencer à la fin de l'année. La voie verte, future "autoroute pour la mobilité douce" entre les Eaux-Vives et la frontière, sera inaugurée fin 2017. Autre confirmation: la mise en service partielle jusqu'à Lancy—Pont-Rouge s'effectuera également fin 2017.
35,4 millions à la charge de la Confédération
La projection des coûts finaux amène à de potentiels surcoûts de 3% (51 millions) par rapport au budget du projet. A ce stade, la répartition serait de 35,4 millions à la charge de la Confédération et de 15,6 millions pour le Canton (répartition par lots). Ces potentiels surcoûts, présents sur le tableau financier, découlent principalement de deux postes: renforcement des profils (épaisseur) du tunnel de Champel, nécessaire à la sécurité - pour rappel, un accident grave, survenu en décembre 2014, avait interrompu la creuse de ce tunnel durant 11 semaines - et les rentrées des soumissions de l'architecture de la gare et optimisation du projet.
Le concept architectural voulu par Jean Nouvel se concrétise par l'utilisation de "briques de verre" de grande dimension (plusieurs couches de verre de différentes qualités et textures). Cependant, des surcoûts des ouvrages sont apparus et ont finalement été limités à 18 millions par la suppression des briques de verre qui n'apportaient pas de lumière, car opaques, celles-ci étant plus onéreuses. Par ailleurs, la marquise de la future gare de Lancy-Pont-Rouge a été ramenée au projet original.
Les risques ont, quant à eux, pu être réduits de plus de 40 millions et se chiffrent désormais à 145 millions. Ceux-ci subsistent, mais leur exposition diminue au fur et à mesure de l'avancée des travaux.
Retrouvez notre dernier article complet sur l'avancement du chantier dans notre magazine papier du 28 avril 2016