Le CERN va forer en périphérie de Genève pour son nouvel accélérateur
C’est à la fois un formidable défi scientifique et technique. Le Centre européen de recherches nucléaires met à l’enquête la réalisation de sondages exploratoires du sous-sol dans deux communes genevoises pour enterrer son nouvel accélérateur de particules. La partie suisse du tracé est en effet soumise à autorisation.
Crédit image: CERN
Le tracé souterrain idéal touche de nombreuses communes genevoises et traversera le lac Léman.
Enterrer un tube circulaire de 91 km de circonférence à cheval entre la France et le canton de Genève n’a rien d’une sinécure. Le Centre européen de recherches nucléaires entend s’assurer de la qualité du sous-sol en entreprenant des forages et des sondages. Selon la Tribune de Genève, il vient de déposer deux demandes de permis de construire allant dans ce sens, auprès des communes genevoises de Satigny et de Dardagny.
Le sondage du sous-sol obéit aux mêmes techniques utilisées notamment par les Services industriels genevois pour trouver des gisements géothermiques. Il s’agit de poser des capteurs en surface et de radiographier le tracé du futur accélérateur de particules à l’aide de camions vibreurs. Pour installer des forages, il faut cependant requérir une autorisation de construire. C’est le sens de la démarche entreprise en cette fin d’année auprès des communes genevoises concernées.
Vigilance du côté
suisse
Même si le CERN affirme vouloir respecter l’intégrité du terrain à la surface, les
sondages vont toucher plusieurs parcelles viticoles. Si l’accueil de la
population à ce projet européen est favorable, les autorités promettent une
vigilance accrue des conséquences et des risques environnementaux causés par la
future construction de l’accélérateur.
La France en
avance
La Suisse est très concernée par le projet. Le tracé idéal passera sous l’aéroport
de Cointrin et le lac. Il se situe en très grand majorité sur le territoire
français, où des sondages géologiques sont déjà en cours. Le Le FCC – nom du
futur accélérateur géant – doit être construit à 200 m de profondeur entre 2033
et 2040, pour démarrer ses activités à l’horizon 2048.