Les juges fédéraux rejettent la future passerelle du bois de Finges
Pas question de construire une passerelle reposant sur des piliers de béton dans la réserve naturelle du bois de Finges, près de Sierre (VS). Le Tribunal administratif fédéral enterre ainsi un projet vieux de presque 30 ans. Les milieux de la protection de la nature et du paysage ont gagné.
Crédit image: Savioz Fabrizzi Architectes
La passerelle aurait permis aux visiteurs de la réserve naturelle d’enjamber le Rhône.
Malgré son élégance et la simplicité de sa future construction, le projet de passerelle entre Salquenen et le bois de Finges (VS) n’a pas séduit. Les milieux de protection du paysage s’y sont opposés, et ont eu gain de cause auprès du Tribunal administratif fédéral (TAF). A moins d'un recours au Tribunal fédéral encore possible, l’Etat du Valais doit ainsi renoncer à un projet vieux de presque 30 ans.
Le site retenu pour cet ouvrage est sensible depuis que le prolongement de l’autoroute A9 jusque dans le Haut Valais a été décidé. Le bois de Finges est en effet une réserve naturelle de très haute qualité qu’il s’agit de préserver de tout béton. C’est précisément ce matériau qui a fait partir la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage dans son combat d’opposition.
Les dix piliers
de béton de la discorde
Les recourants qui ont obtenu gain de cause auprès du TAF ont axé leur
argumentation sur les dix piliers de béton prévus sur cet ouvrage. Cela en
débit d’un projet architectural qui prévoyait une intervention minimale sur l’environnement.
La passerelle prévoyait d’enjamber le Rhône sur 280 m de longueur. Elle devait
pourtant s’inscrire dans un espace naturel protégé, avec des portées réduites
et un système statique simplifié.
Crédit image: Savioz Fabrizzi Architectes
Le projet tenait pourtant compte du caractère protégé du paysage qu’il était censé traverser. En vain.
La décision des juges fédéraux de Saint-Gall enterre donc ce projet de liaison piétonnière. Elle annule l’autorisation de construire l’ouvrage. Les opposants soulignent encore dans un communiqué que cette passerelle n’était pas à leurs yeux dimensionnée pour canaliser les flux piétonniers de manière à respecter l’environnement. L’ouvrage aurait dû être réalisé dans le cadre des travaux d’aménagement de l’A9 entre Sierre et Gampel.