L’avenir du domaine neuchâtelois de La Robella dépend d’une télécabine
C’est une course contre la montre que les responsables du télésiège Buttes-La Robella (NE) entament cette année pour remplacer leur installation par une télécabine débrayable. Le sort du domaine skiable du Val-de-Travers doit passer par cet investissement. La concession d’exploitation des remontées mécaniques échoit en 2028.

Crédit image: Robella Val-de-Travers
Malgré son succès, l’accès par télésiège aux pentes nord du Chasseron depuis Buttes a bientôt vécu.
Le Val-de-Travers n’est jamais à la traîne quand il s’agit de défendre ses atouts touristiques et sportifs. Son domaine skiable de La Robella, sur les pentes nord du Chasseron, est en train de se transformer et de se moderniser. Et la tâche n’est pas facile pour la Coopérative du télésiège, propriétaires des remontées mécaniques. Celles-ci doivent en effet être remplacées avant 2028, pour reconduire une concession d’exploitation délivrée par l’Office fédéral des transports. Les responsables de ce projet doivent réunir cette année la somme de 1,5 million pour espérer le financer.
Le chantier est
attribué
Ouvert en 1970 et remplacé à la fin des années 1980, le télésiège entre Buttes
et la station des téléskis a toujours donné des soucis financiers à ses
responsables. Mais cela n’entame en rien leur détermination à en assurer un
avenir quatre-saisons, en étoffant les activités sportives offertes sur les pentes
du Chasseron. Au cœur de ce projet de développement, la construction d’une
télécabine débrayable doit être financée. Si les futurs travaux sont déjà
attribués, révèle le quotidien Arcinfo à l’entreprise Bartholet, de Flums (GR),
le financement reste encore à boucler.

Crédit image: Télésiège Buttes-La Robella et téléskis Chasseron Nord
Cela fait presque vingt ans que le domaine skiable a diversifié ses activités en construisant une installation indépendante de luge d’été de 1200 m de longueur.
Le calendrier devient pourtant de plus en plus serré. Et le nerf de la guerre toujours plus pesant. Si le projet n’est pas réalisé avant 2028, le domaine skiable cessera son activité, faute d’autorisation d’exploitation. Il dépend en effet du remplacement du télésiège actuel par une télécabine. Les quatre téléskis construits à La Robella ne seront plus que deux. Les responsables de la Coopérative ont lancé l’an dernier le développement de leur domaine à d’autres activités d’hiver et d’été. Ils ont obtenu un soutien sous condition de la part de la commune de Val-de-Travers et du canton de Neuchâtel
Hostilité
environnementale aux Diablerets
Ces projets de
remontées mécaniques provoquent des remous en Suisse romande. La réhabilitation
des installations d’Isenau, aux Diablerets (VD) est combattue par les défenseurs
de l’environnement. Plusieurs projets sont aussi développés en Valais, depuis
la plaine du Rhône jusqu’aux stations de montagne. A La Robella, la mobilisation
locale ne manque plus que d’espèces sonnantes et trébuchantes.