L’avenir des Grands-Prés de Montreux se décidera dans les urnes
Les électeurs de Montreux (VD) fixeront dans les urnes l’avenir du terrain prévu pour la construction de 232 logements aux Grands-Prés. L’initiative lancée contre ce projet immobilier a abouti. Les opposants veulent créer un parc public en lieu et place d’immeubles d’habitation.
Crédit image: BRÖNNIMANN & GOTTREUX ARCHITECTES / DR
Les 232 logements des Grands-Prés de Montreux sont contestés, à la fois dans le cadre des procédures usuelles et par voie politique..
La construction de logements ou d’autres bâtiments sur la Riviera déchaîne régulièrement les passions, surtout au nom de la défense de l’environnement et du patrimoine. La Fondation Franz Weber et le comité de sauvegarde des Grands Prés viennent d’obtenir de la commune de Montreux le droit de soumettre aux électeurs l’avenir d’un projet de 232 nouveaux logements sur une zone encore vierge de toute construction aux Grands-Prés. L’initiative communale qu’ils ont lancée pour étayer leurs oppositions vient d’être validée.
Avec Pro Natura Vaud, Helvetia Nostra et l’Association pour la sauvegarde des sites montreusiens, le comité d’initiative a finalement recueilli 3002 signatures valables, soit 500 de plus que le minimum légal requis pour l’organisation d’une votation. Il s’oppose à la construction de onze immeubles d’habitation sur une parcelle vierge de 25'000 m² située près de l’autoroute A9. La Municipalité a laissé les opposants mener leur combat en toute liberté, tout en intervenant auprès des instigateurs du projet pour le doter de quelques équipements publics, qui font défaut à Montreux. Dont une crèche.
Châtaigneraie
menacée
Pas question de construire aux Grands-Prés, martèlent les opposants. Ceux-ci veulent
avant tout protéger une vaste châtaigneraie contiguë à la parcelle constructible.
Ils veulent aussi que la zone soit reconvertie en parc public à la destination
des habitants et en espace de promotion de la biodiversité.
La fronde contre les Grands-Prés s’organise tant au plan des procédures administratives usuelles que sur le front du débat public. La population sera donc appelée à trancher sur la pertinence de ce projet immobilier. Si elle accepte l’initiative, le projet immobilier sera caduc.