Lausanne va chauffer son premier quartier zéro carbone
Lausanne lance la création de son premier quartier zéro carbone au chemin du Boisy. Ce projet pilote prévoit d’étendre le réseau de chauffage à distance et de mettre hors service le réseau de gaz. Une étape importante dans la mise en œuvre du Plan climat de la capitale vaudoise.
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Lausanne progresse vers une transition énergétique avec un chauffage entièrement renouvelable.
Après 50 années d’exploitation, le réseau de chauffage à distance du chemin lausannois du Boisy doit être intégralement remplacé. La Ville de Lausanne saute sur cette occasion pour lancer un chauffage « zéro carbone » prévu par son Plan climat. Et, en parallèle à cette extension, dont les travaux débuteront l'année prochaine, le réseau de gaz du quartier sera mis hors service d’ici cinq ans,
La Ville de Lausanne explique pouvoir planifier pour la première fois et sur cinq ans.la décarbonation du chauffage de tous les bâtiments du quartier. Dans le quartier du Maupas-Valency, une conduite principale sera réalisée pour alimenter une centaine de bâtiments. Après consultation des propriétaires, plus d’un tiers se sont déjà montrés favorables au projet. Ces travaux seront accompagnés du renouvellement des réseaux d’électricité et d’eau. Pour mener à bien ces deux projets, la Municipalité sollicite du Conseil communal un crédit d’investissement de 27,2 millions de francs.
La chaleur exploitée
à distance depuis 90 ans
La Ville Lausanne a fait œuvre de pionnier en 1934 en créant le premier réseau
de chauffage à distance pour exploiter la chaleur issue des installations
électriques de Pierre-de-Plan pour chauffer l’hôpital voisin. Régulièrement
étendu et entretenu, ce réseau permet aujourd’hui de couvrir environ 27 % des
besoins en chaleur de Lausanne. Le reste de la chaleur à Lausanne est fournie à
35 % par le gaz, 35 % par le mazout et 3 % par l’électricité (pompes à chaleur,
radiateurs) et d’autres vecteurs énergétiques (bois, solaire thermique).
Le chauffage à distance est actuellement approvisionné à plus de 60 % avec de l’énergie d’origine renouvelable (notamment grâce à Tridel et la station d’épuration. D’ici 2035, il deviendra 100 % renouvelable grâce au développement de diverses infrastructures en hydrothermie, géothermie, centrale à bois, etc. et couvrira 75 % des besoins de chaleur d’ici 2050. Le 25 % restant sera assuré par des installations décentralisées, telles que pompes à chaleur, solaire thermique, etc. La majorité du réseau de gaz aura été mis hors service, afin d’éviter d’avoir deux réseaux en parallèle, et une petite partie sera conservée et approvisionnée en biogaz.