43 millions et une architecture contemporaine
L’ambassade vise à mieux représenter la Confédération dans la capitale russe. Les architectes lausannois Brauen Wälchli sont les auteurs de cette construction
Des festivités ont été organisées pour inaugurer la nouvelle ambassade de Suisse en terre moscovite.La représentation helvète a reçu près de 800 invités pendant trois jours pour l'inaugurer. Pour la première fois, sont réunis dans un même bâtiment des services consulaires et diplomatiques, mais également Suisse Tourisme ou encore le Swiss business hub, un organisme qui soutient les entreprises suisses à l'étranger.
Une architecture symbolique
Le bâtiment lui-même possède toute une symbolique autour des liens historiques entre la Suisse et la Russie. Dans la cour intérieure qui, vue du ciel, rappelle la forme de notre pays, on trouve un jeune pommier. Un greffon de cet arbre a été planté dans chaque canton suisse, sur un lieu symbolique des relations entre les deux nations.
Quant à l'architecture de l’ambassade, conçue par le bureau lausannois Brauen Wälchlielle offre une vitrine de la Suisse contemporaine et technologique.
Le concept est fort et l’esthétique très typée pour contribuer, à sa manière, à donner à la Suisse une visibilité dans cette partie du monde. Il existe peu d'architecture contemporaine ambitieuse de ce type à Moscou.
Echanges dans la recherche et la culture
L'objectif est aussi pour l'ambassade d’augmenter les dialogues et échanges entre artistes suisses et russes, ainsi que des rencontres sur des thèmes scientifiques, politiques ou sociétaux: "Il y a le travail que nous avons accompli en 2017: on avait choisi comme thème le centenaire de la Révolution. Cela nous avait permis d'élargir considérablement nos contacts avec les milieux académiques, les historiens, les chercheurs, les ONG qui travaillent sur la mémoire", explique Yves Rossier, ambassadeur suisse en Russie. "La neutralité de la Suisse est un atout au moment d'organiser ce genre de rencontres: "Je pense qu'on a peut-être un petit bonus, effectivement, quand on le fait", répond Yves Rossier. "C'est-à-dire qu'on ne soupçonne pas la Suisse d'avoir des intentions cachées ou des objectifs géopolitiques inavouables. Mais après, cela ne nous dispense pas de devoir faire un travail sérieux et professionnel".