Les travaux d'agrandissement de la prison de Bellechasse reprennent de plus belle
La seconde phase du projet de planification pénitentiaire
(EDFR II) de la prison de Bellechasse prévoit l'agrandissement du bâtiment, la
construction d'une nouvelle prison centrale, l'extension de la cuisine et du
parking, ainsi que la création d'un bâtiment pour la semi-détention à Morat,
avec des travaux prévus pour débuter en 2026.
Crédit image: Etat de Fribourg
Une vue globale de l'’Etablissement pénitentiaire de Bellechasse à Fribourg, une fois tous les réaménagements complétés, selon les architectes Charrière-Partenaires et IPAS à Granges-Paccot.
La première partie des travaux d’agrandissement de
l’Etablissement pénitentiaire de Bellechasse à Fribourg s'est achevée en mai
dernier avec l'ajout de 66 places de détention supplémentaires. L’établissement
a construit quatre nouveaux blocs et à rénové deux bâtiments historiques.
Suite du programme
La seconde phase du projet de planification pénitentiaire (EDFR II) de la
prison franchit une nouvelle étape significative. Le Service des bâtiments
(SBat) a récemment publié dans la Feuille officielle du canton de Fribourg
trois demandes de permis de construire pour l’agrandissement de la prison de
Bellechasse.
Cette phase inclut la construction de la nouvelle prison
centrale PC «Bibera», l'agrandissement de la cuisine et du parking ainsi que
la construction d'un bâtiment dédié à l'exécution des peines en semi-détention.
Mises à l’enquête
La prison centrale actuellement située en Vieille ville de Fribourg déménagera
sur le site de Bellechasse. Ce projet consiste en une extension du bâtiment
rouge, occupé pour les exécutions de peine anticipée. De plus, un véritable
pôle alimentaire sera construit dans le prolongement de la cuisine existante du
secteur ouvert. L’Etablissement pénitentiaire de Bellechasse disposera d’une
cuisine conçue pour préparer 750 repas par jour pour l'ensemble du site.
Chacune de ces deux extensions fait l’objet d’une mise à l’enquête distincte.
Extension du parking
La dernière demande de permis de construire est consacrée à l’agrandissement du
parking existant. Alors que le site de Bellechasse actuel dispose de 200 places
de détention, il en gérera 290 à la fin des travaux d’EDFR II. Une extension du
parking existant s’avère dès lors nécessaire, ce d’autant qu’il n’a jusqu’ici
jamais fait l’objet d’un agrandissement. Il est ainsi prévu d’agrandir ce
parking afin d’ajouter 53 places de parc avant tout pour les besoins du personnel.
Cette demande de permis concerne aussi des travaux d’aménagement permettant de
rendre pérenne la route d’accès qui avait été construite lors de la première
phase EDFR I. Cette piste a été créée pour accéder aux différents chantiers
sans traverser la zone centrale du pénitencier. Elle permettra de desservir le
périmètre nord des établissements, en lien avec une partie du secteur agricole,
et offrira un accès direct au pôle alimentaire.
Semi-détention à Morat
Une quatrième mise à l’enquête sera publiée ultérieurement. Elle concernera le
bâtiment prévu pour les personnes en semi-détention. Le projet s’implante dans
le prolongement du poste avancé de la centrale de surveillance. Il conserve
ainsi une certaine indépendance par rapport aux autres régimes de détention
tout en profitant des services de l’infrastructure existante. Le projet est
conçu pour permettre un agrandissement sur le versant sud. Contrairement aux
autres projets situés sur la commune de Bas-Vully, celui-ci se trouve en dehors
de la zone pénitentiaire. Il se trouve sur la commune de Morat, qui révise
actuellement son plan d’aménagement local. Afin d’harmoniser les procédures,
les mises à l’enquête seront publiées simultanément.
Nouveaux chantiers pour 2026
Le projet se dote d’un calendrier soutenu. Sous réserve du débat au Grand
Conseil et de l’issue de la votation populaire prévue en automne 2025, le début
des chantiers est programmé pour le début de l’année 2026. En fonction de la
planification et des procédures d’adjudication, la réalisation des projets
devrait s’étendre sur environ deux ans et demi, sous réserve d’éventuelles
oppositions, de recours et des procédures qui y sont liées. Dans ce contexte la
mise en service des bâtiments pourrait avoir lieu au cours de l’été 2028, avec
le déménagement de la prison centrale prévu à l’automne de la même année.