La troisième voie autoroutière de la Côte vaudoise fâche les militants du climat
L’incompréhension règne entre militants du climat et tenants de l’extension des autoroutes. Validé par la commission des transports du Conseil national, le projet de troisième voie sur l’A1 entre Nyon (VD) et Le Vengeron (GE) exacerbe les opinions. Les opposants menacent même de lancer un référendum.
Crédit image: Marc Mongenet, CC_BY-SA_4.0
L’accès à Nyon depuis l’autoroute A1 sera en travaux cette année pour fluidifier le trafic.
Le désengorgement du trafic autoroutier entre Nyon (VD) et l’échangeur du Vengeron (GE) est au centre d’une polémique entre les militants du climat, les communes de la Côte vaudoise et l’Office fédéral des routes (Ofrou). Les divergences d’opinion sur le projet d’une troisième voie sont montées d’un cran avec la décision de la commission des transports du Conseil national d’aller de l’avant dans ce projet, qui va coûter selon ses opposants près d’un milliard de francs. De quoi donner de l’urticaire à tous les tenants d’un transfert modal de la route au rail.
Diverses associations se sont mobilisées en automne dernier contre un nouvel investissement de la Confédération dans de nouvelles autoroutes dans tout le pays. Une pétition lancée contre cette enveloppe financière de 4,3 milliards a même recueilli 26'000 signatures. Mais cela ne comprenait pas le projet de troisième voie entre Nyon et Le Vengeron, secteur toujours engorgé par de nombreux pendulaires.
Travaux sur les
jonctions
Pourtant, la Région Nyon appelle depuis longtemps à des améliorations du trafic
autoroutier entre la Côte vaudoise et la cité de Calvin. L’Ofrou a accédé à
toutes les demandes et démarré divers travaux sur les jonctions de Coppet et de
Rolle. Cette année, la Confédération a entamé l’amélioration de l’échangeur autoroutier
de Nyon si important pour toute la région, et surtout lors du Paléofestival. D’ici
2027, un chantier semblable est prévu à Gland. Les autorités de la Côte
vaudoise souhaitent que le trafic deviennent plus fluide sur toutes les sorties
d’autoroute de leur région.
Toutefois, les autorités communales et l’Ofrou estiment qu’une troisième voie de circulation bidirectionnelle s’impose sur ce tronçon de l’A1. Les militants de ce climat ne sont pas de cet avis. Ils crient à « l’aberration », et promettent de lancer un référendum si ce projet est validé. Les études sont encore en cours, mais déjà les esprits s’échauffent autour de la rédaction des émissions de dioxyde de carbone sur la route.