La reconstruction de Notre-Dame de Paris risque de manquer de matériaux
Le chantier de Notre-Dame de Paris risque de manquer de pierres de carrière. Pour y remédier, le gouvernement français veut se ménager la possibilité légale de rouvrir un site d’extraction. Les réactions sont contrastées.
Crédit image: culture.gov.fr
La tenue des délais fixés pour la fin de cet important chantier patrimonial qu'est Notre-Dame de Paris se complique avec la crise sanitaire et le manque de pierres de carrière.
C’est une vraie course contre la montre que le gouvernement français a entamé pour la reconstruction du plus grand joyau de son patrimoine historique. La réhabilitation de Notre-Dame de Paris constitue le chantier du siècle, et le président de la République française en a fixé les objectifs: terminer les travaux pour l’ouverture des Jeux olympiques de 2024.
Crise sanitaire problématique
Toutefois, le chantier a connu la crise sanitaire ce printemps, et le reconfinement décidé cette semaine complique encore les choses. Juste au moment où les responsables de la reconstruction s’inquiètent déjà du manque de matériaux qui seront nécessaires pour tenir les délais.
Carrières bientôt à sec
En particulier, les pierres provenant des carrières encore ouvertes risquent de manquer à plus ou moins court terme. Le Ministère français de la transition écologique veut ainsi adapter le schéma directeur des carrières pour garantir l’approvisionnement du chantier, révèle le journal «Le Moniteur».
Entre hostilité et enthousiasme
Une consultation publique est donc lancée sur un projet d’ordonnance pour éventuellement rouvrir des carrières fermées, avec toutes les précautions environnementales d’usage. Les avis recueillis oscillent entre l’hostilité – «s’il faut attendre 20 ans pour retrouver la cathédrale dans son état d’avant l’incendie d’avril 2019, soit» – et l’enthousiasme, justifié par l’abandon d’une avalanche de contraintes administratives et technocratiques.
Etude de diagnostic attendue
Le chantier de restauration de la cathédrale a pu reprendre en juin dernier, notamment avec le démantèlement de l’échafaudage géant entourant l’ancienne flèche de Viollet-Le-Duc. Toutefois, l’étude commandée pour établir l’état réel du bâtiment est encore attendue.