La recherche en géothermie profonde dans le Jura reste légale
Les travaux de prospection géothermique entre Glovelier et Bassecourt (JU) peuvent se poursuivre. La justice jurassienne a une nouvelle fois débouté les opposants au projet, qui prétendaient que l’autorisation de construire délivrée en 2018 n’était plus valable.
Crédit image: Géo Energie Suisse
Les forages exploratoires entre Glovelier et Bassecourt peuvent se poursuivre en toute légalité, malgré une violente opposition locale.
Pas question de prendre une décision définitive sur le projet de géothermie profonde dans la Vallée de Delémont sans mener à terme les travaux préparatoires nécessaires. L’opposition locale, très violente dans les villages de Bassecourt et de Glovelier, n’empêche pas le gouvernement jurassien à y renoncer. Les travaux de forage entamés restent donc autorisés. Ils ne sont pas, établit le canton, soumis à une quelconque procédure de demande de permis de construire.
La décision des autorités jurassiennes contredit la dernière salve des opposants attachés à laisser tranquille le sous-sol entre Glovelier et Bassecourt. En juillet dernier, les adversaires avaient prétendu que les travaux n’éraient pus soumis à un permis valable. Le Tribunal cantonal jurassien a rejeté leur requête. L’autorisation délivrée pour ce forage profond reste donc valable, même si elle ne relève pas des dispositions légales en matière de construction, indique le Conseil d’Etat jurassien dans un communiqué.
Un plan valable
jusqu’en 2028
L’exploitation des eaux chaudes en profondeur reste donc envisageable sur place,
même si elle est soumise aux résultats des travaux préparatoires en cours. Un plan spécial cantonal fixe cependant à 2028
la date de validité des autorisations déjà octroyées. Les opposants peuvent néanmoins
toujours recourir contre le rejet de leur dernière requête en nullité.
Le projet est mené par la société Géo Energie Suisse. Une convention signée avec le gouvernement jurassien règle déjà la surveillance et la sécurité des travaux de prospection déjà entrepris. Les autorités de la commune de Haute-Sorne sont aussi partie prenante de ce processus. Un collectif s’oppose cependant de manière virulente au chantier dans les tribunaux et sur place. Dans le canton de Vaud, plusieurs projets similaires ont été suspendus pour des raisons techniques, car les eaux souterraines ne pouvaient pas être valablement exploitées.