La prison genevoise de Champ-Dollon sera démolie pour être reconstruite
Le sort en est jeté. La réorganisation pénitentiaire du canton de Genève sonne le glas des bâtiments actuels de la prison de Champ-Dollon. Un nouvel établissement de 300 places verra le jour, alors que 352 places sera également créées à proximité.
Crédit image: Etat de Genève
Les bâtiments carcéraux actuels feront à terme place à une nouvelle prison de 300 places.
Régulièrement montrée du doigt pour sa surpopulation, la prison genevoise de Champ-Dollon va être démolie. Le canton de Genève réorganise de ce fait son organisation pénitentiaire, en privilégiant de nouvelles constructions et la rénovation de l’existant. Il entend reconstruire le complexe de Puplinge et y créer de nouvelles places.
Après la prison, la réinsertion. Genève entend favoriser aussi la réintégration des détenus dans la société une fois leurs peines purgées. La privation de liberté des jeunes délinquants fait aussi partie de la stratégie. Quinze places pourront aussi être créées à côté de l’établissement Curabilis pour des personnes de moins de 25 ans et condamnées à des mesures thérapeutiques.
Cela fait près de dix ans que le sort de Champ-Dollon est suspendu à une nouvelle stratégie pénitentiaire cantonale. La création d’un nouvel établissement de 450 places avait notamment été abandonnée en 2016. Il s’agit aujourd’hui d’offrir aux détenus de meilleures conditions d’incarcération. Depuis janvier de cette année, l’aile est s’est considérablement remplie. Le personnel se dit aussi mieux satisfait de ses conditions de travail.
Réorganisation par catégories
La réorganisation pénitentiaire genevoise comprend donc deux volets, l’un de la
construction de nouveaux bâtiments et l’autre la rénovation de l’existant. Il s’agit
de créer 352 places en exécution de peines à La Brenaz – établissement réservé actuellement
à 168 détenus. La démolition de Champ-Dollon fera place à une nouvelle prison
de 300 places, réservées à la détention avant jugement des hommes. Les femmes
et les mineurs ne seront pas oubliés, puisqu’ils bénéficieront aussi de
nouveaux espaces.
Le canton de Genève se dit aussi soucieux de lutter contre la surpopulation de ses prisons. Il entend notamment privilégier l’exécution des peines sous une forme alternative, comme avec la pose d’un bracelet électronique, la semi-détention ou le travail d’intérêt général.