La piétonisation du centre de Genève relancée sans construire de parking
La Ville de Genève relance la réflexion de la piétonisation de son centre. Elle envisage trois étapes pour y arriver, tout en tenant compte de la volonté populaire de débarrasser ses rues des voitures. Le refus en mars dernier d’un projet de parking à Rive a agi comme détonateur de cette nouvelle réflexion.
Crédit image: Ville de Genève
Le périmètre urbain piéton sera progressivement étendu en commençant par Rive et la rue d’Italie.
Dont acte. Les Genevois veulent un centre-ville largement piéton en limitant le nombre de places de parc. Le projet d’aménagement de Clé-de-Rive repart de plus belle en tenant compte du large refus populaire de mars dernier d’aménager un parking souterrain. Selon La Tribune de Genève, il s’agit de découper le projet en trois étapes successives.
Les villes romandes se mettent petit à petit à bannir le trafic automobile de leur centre, ou, tout au moins, le réguler. Et cela passe plutôt bien dans la population. Lausanne, en particulier, a montré que ses habitants pouvaient aisément se passer de leur véhicule privé pour circuler en ville. A La Chaux-de-Fonds (NE), cité pourtant très en retard dans la réflexion, le trafic est au centre d’un débat politique très tendu avant un scrutin sur un projet d’évitement, qui aura lieu le 28 novembre.
Réaménager
diverses rues
Genève est déjà acquise à la mobilité douce. Mais le refus de Clé-de-Rive et de
son parking de 498 places remanie le projet d’aménagement. L’architecte s’est
déclaré prêt à revoir sa copie en excluant tout parking. Cela ne va pas sans
difficultés. Il faudra déplacer un nœud de transports publics et piétonniser la
rue Pierre-Fabio pour y installer le marché. Ce qui aurait comme avantage,
affirme La Tribune de Genève, de préserver quelques arbres de l’abattage.
Les deux autres étapes interviendraient, selon la Ville, sur le plus long terme. Tout d’abord, la rue de La Rôtisserie pourrait être également piétonnisée. Ensuite, le périmètre sans voiture pourrait être étendu de Bel-Air à Rive, en passant par la rue du Rhône. La suppression de places de parc demande cependant compensation, à négocier entre la Ville de Genève et le canton.
Les premiers travaux pourraient, espère la Ville, débuter en 2023. Après le verdict des politiques, en majorité acquis à l’idée de débarrasser Genève de ses autos.