La moule quagga alourdit la facture de la future usine lausannoise d’eau potable
La future centrale de production d’eau potable de Saint-Sulpice (VD) doit passer par la case du dépassement de crédit. La Ville de Lausanne demande ainsi 10 millions supplémentaires, notamment pour assurer un nettoyage régulier des conduites de pompage menacées par la prolifération de la moule quagga.
Crédit image: Juan Socas Architecte
La nouvelle centrale est construite sur le site actuel de pompage et de traitement de l’eau du lac, à Saint-Sulpice.
Exemplaire et innovante par sa conception et sa construction, la nouvelle centrale d’approvisionnement en eau potable de la ville de Lausanne doit passer par la case d’un dépassement de crédit. La Municipalité fait état d’un coût supplémentaire de 10 millions sur les 82 déjà votés en 2018 pour moderniser l’usine de traitement de Saint-Sulpice.
Divers éléments techniques et imprévus justifient cette augmentation, indique la Municipalité dans un communiqué. En premier lieu, le maître d’ouvrage a décidé de prendre en compte les dégâts causés par la prolifération de la moule quagga dans le lac. Ce crustacé vient en effet se fixer dans les conduites et contribue ainsi à la pollution des eaux qui y circulent. Un nettoyage régulier est donc nécessaire, et cela se fera en passant des outils appropriés dans les tuyaux. Sur la totalité du crédit complémentaire demandé au Conseil communal, 4 millions sont donc consacrés à l’entrée en force de ce nouveau système de nettoyage.
Hausse des prix
La hausse du prix des matières premières explique aussi ce dépassement de
crédit. De même que le renforcement de la sécurité informatique de la future
centrale. Enfin, le suivi du budget initial montre que les fonds engagés ne
seront pas suffisants au moment du règlement de la facture finale.
Crédit image: Juan Socas Architectes/Service lausannois de l'eau
Le système de traitement peut être perturbé par la prolifération de la moule quagga dans ses conduites d’approvisionnement.
La construction de la nouvelle centrale de pompage et de traitement de l’eau potable à Saint-Sulpice va bon train. La moitié des sommes prévues a été engagée. Les nouvelles installations viseront à mieux lutter contre les micropolluants.