La Haute Ecole spécialisée bernoise se dotera d’un nouveau campus à Berne
Le futur campus de la Haute Ecole spécialisée de Berne (HES-BE) pourra ouvrir ses portes au plus tôt en 2028. Le Conseil-exécutif a adopté un crédit de construction de 352 millions de francs, en dépit du renchérissement des matières premières. Le Grand Conseil se prononcera.
Crédit image: wulf architekten + STUDIO PEZ, visualisation Aron Lorincz Ateliers
Le nouveau campus comprendra trois bâtiments reliés entre eux par une allée intérieure située au rez-de chaussée constituant son principal axe de circulation. Le bâtiment principal arborant une façade en bois sera complété par un bâtiment séparé à un étage avec des espaces destinés à la pratique du sport.
Les coûts totaux estimés initialement pour le campus de la Haute Ecole spécialisée bernoise prévu sur le site de Weyermannshaus Est ne devraient pas être dépassés malgré le renchérissement des prix. La hausse des coûts de la construction et des matériaux a fait passer le budget du projet de 364 à 389 millions de francs. Si le canton de Berne n’a pas d’emprise sur cette augmentation, la Direction des travaux publics et des transports (DTT) est néanmoins parvenue à le compenser, partiellement à tout le moins.
Les optimisations apportées au projet et la gestion rigoureuse des frais ont permis de ramener les coûts totaux à 384 millions de francs, et ce malgré des dépenses supplémentaires à prévoir en raison des projets en cours à proximité directe du site. Une fois déduits les crédits déjà autorisés par le Grand Conseil en 2017 et 2018 pour la mise au concours du projet et son étude, il reste 351,7 millions de francs à financer pour la réalisation du campus. La Confédération devrait en outre apporter une contribution d’environ 58 millions de francs.
Coûts
rigoureusement contrôlés
L’aménagement intérieur du Campus a fait l’objet d’un examen minutieux, des
surfaces ont été optimisées et des bâtiments redimensionnés. Ces mesures ont
permis d’économiser quelque 20 millions de francs au total. Par ailleurs, la
gestion des risques a été renforcée afin de maîtriser les risques potentiels.
Travaux
supplémentaires à prévoir
Les CFF prévoient de réorganiser le trafic ferroviaire à Ausserholligen afin de
le rendre plus performant. Un tunnel permettra de dissocier les lignes en
direction de Fribourg, de Neuchâtel et de Gürbetal. Les voies ferroviaires
passeront ainsi plus près du campus, rendant nécessaires des investissements
supplémentaires pour réduire les vibrations. Les travaux de dépollution des
sols, ainsi que la participation à l’aménagement des espaces extérieurs,
génèreront également des surcoûts. Au total, ces surcoûts représentent près de
6 millions de francs.
Crédit image: Modèle : Matthias Pfister, Pfister Modellbau
Santé, travail social, économie et autres filières de formation seront regroupées d’ici 2028 au plus tôt.
Pour éviter que d’éventuels retards dans les projets connexes ne se répercutent sur le calendrier du projet campus Berne, le canton a prévu à titre préventif des fonds supplémentaires à hauteur de 4 millions de francs pour la mise en œuvre de mesures provisoires le cas échéant. Ces mesures concernent l’accessibilité du site ainsi que le déplacement temporaire d’une canalisation. Ces moyens seront mobilisés uniquement en cas de retards effectifs.
Mise à l'enquête l'année prochaine
La mise à l’enquête publique du projet et celle du plan de quartier sont
prévues au premier semestre 2023. En l’état actuel de la planification, les
travaux de construction pourraient démarrer en 2024. Le campus pourrait donc être
mis en service en 2028 au plus tôt. Le calendrier comporte des incertitudes en
raison des interdépendances avec les projets connexes et des procédures
d’autorisation, ainsi que l’évolution du renchérissement. Au vu de la situation
mondiale actuelle et des perturbations qu’elle entraîne dans les chaînes
d’approvisionnement, des coûts supplémentaires sont probables, annonce le canton
de Berne dans un communiqué. Cette
évolution n’est pas prise en compte dans le crédit de construction de 352
millions qui vient d’être approuvé par le Conseil-exécutif