La future Voie verte de Morges essuie une fronde sans précédent

La cohabitation entre piétons et cyclistes sur le territoire communal attise les tensions. Plus de 350 oppositions combattent désormais le projet de mobilité douce dans l’Ouest lausannois. La Municipalité morgienne se dit ouverte à la discussion.

Crédit image: Ville de Morges

Les aménagements prévus seront d’une grande diversité, entre traversées de localité et création d’espaces de détente.

A Morges (VD), la mobilité douce divise. Selon 24Heures, la Municipalité récolte bien malgré elle le mécontentement d’une large frange de la population de la Ville, très critique sur le projet de réaménagement quais avec le passage de la future Voie verte entre Lutry et Saint-Prex. Mis à l’enquête récemment, le tronçon morgien a en effet récolté plus de 350 oppositions locales qu’il faudra traiter selon les procédures usuelles.

Lausanne a donné le coup d’envoi
Ce projet d’itinéraire cyclable et piétonnier est en effet d’envergure régionale. La Ville de Lausanne l’a initié dès 2018 par l’ouverture d’un premier tronçon. Il est réalisé par étapes, en fonction des opportunités dans chaque commune  traversée. Il vise à créer un itinéraire qui desservira aussi les hautes écoles de l’Ouest lausannois.

Crédit image: Philippe Chopard

Les oppositions tournent notamment autour de la traversée du Parc de l'Indépendance.

Morges y contribuera largement. Le tracé suit globalement le bord du lac, passant notamment par le Parc de l’Indépendance, célèbre en mai par son festival des tulipes. Les opposants craignent en particulier de perturber la quiétude du lieu par un « déferlement de vélos » nuisible à la sécurité des promeneurs. La cohabitation entre deux-roues et deux-jambes posent donc problème à Morges, cela même avant la présentation officielle du projet de Voie verte.

Nouveaux travaux prévus cette année
Un nouveau tronçon doit être réalisé par étapes entre Saint-Prex et Préverenges dans le cadre du Plan d’aménagement de l’Ouest lausannois et de Morges (Palm). Les travaux font l’objet d’un subventionnement fédéral. Ils prévoient des aménagements d’’une très grande diversité et de nombreuses plantations d’arbres.