La future passerelle piétonne de Genève passera par les urnes
Le corps électoral de la Ville de Genève tranchera. Attaquée par référendum, la construction d’une nouvelle passerelle piétonne enjambant la rade divise. Plus de 4000 personnes la contestent de façon très disparate.
Crédit image: Dupraz Architectes
L'ouvrage métallique ne reposera que sur une seule pile centrale et des culées lestées.
Les débats nourris autour de la future passerelle piétonne du quai du Mont-Blanc, à Genève, le laissaient entrevoir. Le peuple départagera les élus au sujet du crédit de 58 millions accordé il y a quelques semaines. En cause, les itinéraires de mobilité douce entre les rives nord et sud de la rade, à l’appui de la construction d’une nouvelle traversée.
Le projet a été délicat à mener, tant il met en opposition divers intérêts. Il a fallu discuter avec la Compagnie de navigation pour laisser un passage aux bateaux, et canaliser les itinéraires cyclables par le pont routier. Le nouvel ouvrage entièrement réservé aux piétons, sera doté d’un très long banc pour offrir de nouveaux points de vue sur la rade de Genève.
Des pieux par
dizaines
Le projet créera une promenade de 250 m de longueur en acier et en bois. Ses
culées seront lestées de 64 pieux ancrés à 20 m de profondeur en rive gauche,
avec un puits de 9 m de diamètre réalisé avec un système de pieux sécants. L’ouvrage
ne comportera ainsi qu’une seule pile centrale. D’un poids de 1500 t, la
nouvelle passerelle sera assemblée tronçon par tronçon. De quoi promettre de
belles prouesses techniques. Pour autant que le peuple le souhaite.
Les oppositions sont de divers ordres. Les uns reprochent au projet de coûter trop cher. Il sera pourtant financé par des fonds privés, le canton et la Ville de Genève. Les autres dénoncent sa trop grande empreinte visuelle et son impact écologique. Pour organiser une votation, la Chancellerie de la Cité de Calvin a besoin de 3200 paraphes valables. Ils sont 4109 à avoir signé, indique le comité référendaire.