La fresque de la bataille de Morat de 1476 se cherche un écrin
Attraction phare d’Expo.02, le panorama de la célèbre bataille cherche encore un écrin adapté à ses vastes dimensions. Son propriétaire mobilise toutes les forces de la région pour trouver un bâtiment pour l’exposer de manière permanente.

Crédit image: Fondation Panorama de Morat
Déroulé, le panorama de Louis Braun mesure 100 m de long pour 10 m de large.
Actuellement relégué dans un dépôt de l’armée, le Panorama de la bataille de Morat doit retrouver sa visibilité. La fondation qui le déteint a entamé une véritable course contre la montre pour trouver un lieu d’exposition adéquat pour cette peinture de Louis Braun. Le temps presse, car, l’année prochaine, cela fera 550 ans que les troupes des cantons suisses ont défait et anéanti l’armée bourguignonne du duc Charles, venu en Suisse romande pour consolider sa mainmise sur la région.

Crédit image: Fondation du Panorama de Morat
Le monolithe de Jean Nouvel a abrité cette fresque en 2002.
Les visiteurs d’Expo.02 avaient eu la chance de prendre le bateau pour admirer l’œuvre accrochée pendant quelques mois en 2002 à l’intérieur du monolithe de Jean Nouvel, construit en plein lac. Depuis, ce panorama de 1000 m² dort quelque part en Suisse. Ses rouleaux ont cependant été numérisés en 2023 par des experts de l’EPFL. Ne manque plus que l’occasion et le lieu pour l’admirer en vrai de manière permanente.

Crédit image: Fondation du Panorama de Morat
Les rouleaux sont entreposés dans un dépôt de l’armée. Ils en sont brièvement ressortis il y a deux ans pour être numérisés.
La Fondation du panorama s’active donc pour trouver un bâtiment propre à accueillir cette fresque de 100m de long pour 10 m de large. Ses dimensions et son poids de 1,5 t compliquent le projet d’un nouveau musée, mais les acteurs de la cité ne désespèrent pas. Le bâtiment devra se trouver dans la région moratoise.
Le 22 juin 1476, les armées bourguignonnes, pourtant supérieures en armement, avaient été massacrées au sud de la cité à la suite d’une attaque audacieuse des soldats alémaniques venus de la région zurichoise. Les fantassins suisses avaient notamment utilisé leurs longues piques pour avoir le dessus, attaquant de plus sur un terrain favorable. Cette victoire avait changé le cours de l’histoire européenne.